Le cycliste Kevin Reza aurait été victime de racisme de la part de Michaël Albasini, mardi, lors de la première étape pyrénéenne du Tour de France. A l’arrivée de la 16e étape du Tour de France, mardi, Jean-René Bernaudeau, directeur sportif d’Europcar, a accusé Michael Albasini de racisme. Le coureur suisse de la formation Orica GreenEdge aurait insulté Kevin Reza de « sale nègre ». Après la course, Bernaudeau s’est dirigé vers la voiture d’Orica pour s’expliquer avec son homologue de l’équipe australienne.
« Je ne tolère pas le racisme. Après le dopage, c’est l’autre fléau de ce sport », a-t-il lancé. « J’ai récupéré Kevin très perturbé après la course. C’est inacceptable, inadmissible. On va régler ça demain au départ », promettait alors Bernaudeau.
Plus tard dans la soirée, le manager de l’équipe française Europcar s’est entretenu au téléphone avec le coureur Albasini. « J’ai eu Albasini au téléphone. Je lui ai dit ce que je pensais de son attitude. Lui me dit que ce n’est pas vrai. Mais j’ai confiance en Kevin et il était touché. J’ai dit à Albasini d’aller voir Kevin au départ demain (jeudi) à Saint-Gaudens. « Je n’irai pas plus loin, mais je ne veux surtout pas laisser passer une chose pareille », a-t-il déclaré, selon Sud Ouest.
Fin de l’histoire ?
Michael Albasini s’est entretenu avec le Français peu avant le départ de la 17e étape, d’après le directeur de la communication de l’équipe australienne. Et Apparemment, l’affaire serait close : « Albasini vient d’avoir une discussion avec Kevin Reza, ce matin. La mésentente a été éclaircie, ils se sont serrés la main. Pas de drame. »
« Pas de drame » donc selon les responsables de l’équipe australienne. Le drame est pourtant bel et bien présent puisque des individus peuvent aujourd’hui encore insulter quelqu’un de « sale nègre », et ce, en toute impunité.
Pour information, Kevin Reza est le seul cycliste noir du peloton sur le Tour de France.
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