Les peines minimales de la Cour criminelle sont 5 années de prison, a souligné IRA dans un communiqué, rappelant que le dossier de son chef avait été initialement soumis à la cour correctionnelle.
Le communiqué a aussi considéré qu’il s’agit là d’un « acharnement » alors qu’il n’est question que d’une « simple allégation d’un agent des renseignements généraux qui se plaint d’avoir été traité d’espion par Biram Dah Abeid ».
Ce dernier avait été arrêté quelques jours avant le déclenchement de la campagne électorale législative pour le scrutin de septembre dont il était candidat suite à une plainte déposée par un journaliste mauritanien qui l’accuse d’inciter à la haine contre lui dans les réseaux sociaux.
Pour IRA, cette arrestation est « arbitraire » et constitue une violation de la procédure judiciaire en vigueur.
L’organisation antiesclavagiste a exprimé son indignation qu’un « député, élu du peuple » fasse l’objet d’un tel traitement « en violation claire et nette de la loi sur l’immunité des parlementaires » après avoir été incarcéré et subi « toutes sortes de torture psychologique et physique dont l’enchaînement dans une ambulance et pendant l’examen médical ».
Biram Dah Abeid est lauréat du prix des Nations Unies des droits de l’Homme 2013 pour son « combat non violent contre l’esclavage en Mauritanie » et du Prix des héros contre l’esclavage et la traite des personnes décerné par le Congrès américain.
Source : Journal du Cameroun