Les autorités mauritaniennes coupables d’instrumentalisation de la justice à des fins politiques

La Mauritanie, sous la présidence du Président AZIZ, traverse une grave crise politique. Les arrestations et poursuites pénales arbitraires continuent à se multiplier et se systématisent. L’état de droit n’est plus respecté, comme le montre la suppression du Sénat mauritanien le 15 août 2017, véritable coup d’état institutionnel. L’activiste anti-esclavagiste et détenteur du Prix des droits de l’homme des Nations unies Mr Biram Dah Abeid a de nouveau été arrêté le 7 août 2018 et est toujours en prison. Quant à Mr Mohamed Bouamatou, l’un des principaux opposants politiques du Président Aziz, il fait toujours l’objet d’une demande de notice rouge Interpol de la part de la police mauritanienne. La Commission de Contrôle des Fichiers d’Interpol, en charge de la procédure de Notice Rouge, prendra une décision sur ce cas cette semaine [15-21 octobre 2018].

L’Organisation des Nations et des Peuples Non Représentés (UNPO), l’Initiative pour la Résurgence du mouvement Abolitionniste en Mauritanie-France (IRA France Mauritanie) et le cabinet d’avocats Jus Cogens expriment leur vive préoccupation quant à ces actes politiquement motivés et les violations desdroits humains continuelles en Mauritanie et au-delà. Ils appellent les autorités mauritaniennes à mettre un terme immédiat à ces actes et à libérer les opposants politiques détenus arbitrairement dans le pays. Ils prient instammentInterpol de défendre les droits fondamentaux et de sanctionner la tentative d’instrumentalisation dumécanisme des notices rouges par la Mauritanie, ainsi que de refuser de répondre favorablement à de telles demandes, motivées par des raisons politiques, émanant decet État.