Ce fut l’occasion pour les responsables et candidats du parti aux élections du 1e septembre, Samory Ould Beye, tête liste nationale, la députée Maalouma Mint Bilal, tête liste nationale des femmes, de commenter les résultats de leur parti, de passer en revue les différents griefs et obstacles sur son chemin au cours de cette première expérience électorale.
Tous ont déploré les mauvaises conditions de préparation du processus électoral, la mise en place d’une CENI partiale et tendancielle, ce qui, à leurs yeux, ne pouvait aboutir qu’à des résultats biaisés. Partout où nous nous sommes plaints, on s’est heurté à un mur de silence, se plaint Ould Sidi Maouloud. Les membres de la CENI obéissaient au doigt et à l’œil à ceux qui les ont cooptés, affirme le président d’El Moustaqbel.
Pour les responsables du parti, les résultats attribués à El Moustaqbel ne reflètent pas la réalité sur le terrain, au contraire, ils sont le fruit d’une « manipulation » de la part d’une CENI à la solde du pouvoir en place.
Tous les responsables d’El Moustaqbel n’ont pas manqué de fustiger ce qu’ils qualifient de « campagne de dénigrement et de menace » perpétrés contre leur parti, par le président Mohamed Ould Abdel Aziz et ses sbires.
El Moustabqbel a été traité par le président de la République de parti raciste, s’est offusqué Ould Beye qui ajoute que c’est parce qu’ils sont animés par ce sentiment vis-à-vis de nous, justement qu’ils nous le jettent au visage. Tous les mauritaniens ont entendu le président dire publiquement au cours de sa campagne : ils sont racistes, nous ne les laisserons pas entrer au Parlement, ont relevé les responsables du parti.
Une allusion claire, pour Ould Sidi Maouloud à Malouma Mint Bilal et à Samory Ould Beye. Et ce dernier de rappeler le projet de société de son parti qui s’articule autour de l’édification d’une Mauritanie unie, dans sa diversité, égalitaire et fraternelle, une Mauritanie où nul ne doit se sentir marginalisé, privé de ses droits à cause de la couleur de sa peau ou de ses ascendants.
Aucune composante seule ne peut bâtir ce pays pour lui, nous en sommes convaincus à El Moustaqbel. Pour ce parti, l’actuel système en place incarné par Mohamed Ould abdel Aziz et des acolytes et qui ne fait rien pour cela représente un véritable danger pour notre pays, a martelé Ould Beye qui, comme Maalouma Mint Bilal est convaincu que rien n’arrêtera El Moustaqbel, il ne changera pas une virgule de son discours, la lutte ne fait que commencer et les choses ne vont tarder à changer parce que 2019 n’est plus loin.
Source : Le Calame (Mauritanie)