En Mauritanie, les états-majors politiques se préparent au second tour des municipales législatives et régionales prévues samedi 15 septembre. Au premier tour, le parti au pouvoir est arrivé largement en tête, suivi du parti islamiste Tawassoul. Mais de nombreuses circonscriptions restent en ballotage ainsi que de grandes communes, comme la ville minière de Zouerate et toutes les communes de Nouakchott la capitale.
L’opposition a donné des instructions pour faire front partout où cela est possible contre l’Union pour la République (UPR), le parti présidentiel, et demande à ce que des progrès soient faits dans l’organisation. Pointée du doigt pour son incompétence, la Commission électorale s’engage à renforcer les mesures de confiance qui auraient dû être appliquées au premier tour et qui doivent notamment permettre aux représentants des partis d’observer le scrutin ou d’éviter l’utilisation de bulletins pré-remplis.
Ces recommandations ont été listées dans une circulaire signée du président de la Céni et adressée à tous les démembrements de la Commission électorale. Seront-elles appliquées réellement le jour J ? Mohamed Vall Ould Bellal, président de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) assure qu’il fera tout pour veiller à ce qu’elles le soient.
« Nous avons nous-mêmes nos propres inspecteurs ou contrôleurs qui circulent de bureau en bureau et qui sont à l’écoute de tout ce qui peut venir comme protestations, comme réclamations, comme observations, de la part des partis politiques en compétition, d’une part, explique-t-il.
D’autre part, nous avons un très grand nombre d’ONG civiles qui observent l’élection et qui circulent également, qui sont autorisées à entrer dans les bureaux, qui sont autorisées à interroger les représentants des partis, qui sont autorisées à prendre les réclamations et nous les faire parvenir. Donc nous pensons qu’avec tout cet édifice, nous pourrons parvenir à faire un second tour satisfaisant pour tout le monde. »
Source : RFI