Pourtant, Biram avait bien annoncé, à grande PUB qu’il a signé un accord avec un parti politique, qui lui permettrait de participer aux élections, par des voies légales et ainsi, faire « inonder » les urnes d’ « IRAtis », d’ici et d’ailleurs, à toutes les étapes du processus électoral.
En réalité, peu de gens avaient imaginé que le « parti-miracle » serait le SAWAB, mais la politique étant l’art du possible, rien n’y est…impossible.
On peut se poser beaucoup de questions pour tenter comprendre le « choix » de Biram, pour jeter son dévolu sur l’unique parti qui se réclame du Baath Irakien et qui, aux yeux de la majorité des électeurs objectifs et bailleurs de fonds potentiels, de Biram, est considéré comme la bête noire de toutes les communautés négro-africaines, dont il se réclame.
La première question qui vient à l’esprit, est de savoir comment les FLAM et « Conscience et Résistance », principaux conseillers en stratégie politique de Biram, aient pu entériner un tel choix?
En effet, le silence de ces deux principaux alliés « radicaux », qui ont une parfaite connaissance des enjeux et du jeu politiques du pays, face à l’offre, empoisonnée, du parti Baath (SAWAB), sonne comme une « trahison », ou tout au moins comme un lâchage.
En face, le parti SAWAB, membre de la majorité Présidentielle, par le biais de l’opposition dialoguiste, tire les marrons du feu et marque une importante victoire politique sur trois niveaux :
-Efface, ou réduit largement, l’étiquette de « raciste » que lui collent tous les non-arabes, du pays, en signant un accord politique avec Biram, dont le mouvement, IRA, se proclame, haut et fort, l’avocat des communautés noires et l’ennemi juré des Arabo-Berbères.
-Renforce le camp du Président Aziz, en neutralisant son principal adversaire pour les futures élections, ce qui augure d’un « renvoi d’ascenseur » non négligeable, sur biens des plans.
-Isole, pour longtemps, Biram et son mouvement, au sein des milieux négro-africains, pour lesquels, signer un accord avec le « diable de Saddam », est pire que tous les crimes commis par Maaouiya Ould Taya contre leurs communautés.
Pour Biram, qui aura du mal à se relever et à se vendre aux électeurs Haratines et négro-africains, après une telle « erreur », sa survie politique risque de lui imposer de s’allier avec l’UPR, comme au bon vieux temps, en attendant que les orages se calment.
Et tant pis pour IRA et la conquête du pouvoir.
Ahmed Ould Mohamed