L’accord porte sur la candidature du leader de l’IRA, Biram Ould Dah Ould Abeid, au nom de Sawab à la présidentielle de 2019 et le partage du gâteau des consultations électorales de septembre prochain.
Autant Biram sera candidat à la liste nationale, autant Abdel Salam Horma, le président de Sawab, briguera les conseils régionaux à Nouakchott, selon l’accord, avec la perspective d’investir avec la nouvelle coalition 165 de ses leaders aux prochaines élections municipales sur toute l’étendue du territoire national.
Il est incontestable que le nouvel attelage donnera un nouveau souffle aux « nationalistes » (Sawab), en raison de leur approvisionnement relatif de l’indocile organisation antiesclavagiste (IRA-Mauritanie).
L’IRA tirera également les dividendes de cette imparfaite union en jouissant d’une couverture politique appréciable, lui permettant aussi d’avoir un sang neuf, traduisant sa longue haleine. En effet, l’IRA qui parait chaque fois se dissiper aux yeux de l’opinion, émerge régulièrement et arbore à la surprise générale son grand retour comme un phénix.
Toutefois Biram perdra dans cet assemblage sa liberté d’action et de mouvement d’antan, eu égard à la place dont jouit ses nouveaux partenaires, qui ne tolèrent pas impunément les mêmes sorties d’antan du leader de l’IRA.
Sawab perdra aussi son « Sawab » (raison) en s’alliant avec les « fous » de l’IRA, qu’aucun cadre politique et qu’aucune règle ne sont en mesure de freiner les activités spécifiques menées en fidélité de leur cause d’émancipation.
Quoi qu’il en soit, IRA-Sawab est l’une des alliances les plus difficiles sur la scène politique nationale, dont l’avenir n’est pas facile à décrypter. Il n’en demeure pas que les deux parties sont unanimes sur la capacité du machiavélisme politique mauritanien de faire planer son ombre et de dissuader tout le monde, de commettre toute fausse note à l’avenir.
Certes les pouvoirs publics ont refusé l’autorisation à la nouvelle alliance, mais ils ne pourront pas empêcher ses activités futures, puisque à chaque objection signifiée par les autorités aux programmes des « nationalistes » et des « antiesclavagistes », constituera un coup de communication gratuit fait à leur avantage, redorant leur blason quelque peu sombré sur les réseaux sociaux où les blogueurs et les analystes ont minimisé l’importance de cette alliance qui a surpris plus d’un acteur politique.
Traduit de l’Arabe par Cridem
Source : Al-Wiam (Mauritanie)