Adrar Info – L’ancien officier de l’armée nationale Mohamed Ould Kabach a déclaré qu’ il a envoyé une lettre au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, lui demandant de lui accorder l’asile, lui et sa famille, en Israël.
Ould Kabach a dit qu’ «il a été contraint de prendre cette décision en réponse à l’injustice et la persécution dont il est victime dans son pays, après avoir été accusé par les services de renseignement militaire mauritanien de coopérer avec Al-Qaïda au Maghreb islamique, et de recevoir des fonds provenant de cette organisation en échange de lui fournir des informations sur les mouvements de l’armée mauritanienne».
Ould Kabach, qui n’a pas reçu de réponse à ce jour du Premier ministre d’Israël, a signalé : «que les enquêtes ont prouvé son innocence des accusations portées contre lui».
Ould Kabach, qui a rejoint le corps militaire en 1987 a indiqué que « sa décision de regagner Israël est le résultat d’une conviction et d’une foi, après avoir vécu vingt cinq années au service acharné de son pays, sans qu’un jour, il n’ait accompli un acte qui nuise à sa souveraineté, sa sécurité et sa stabilité ».
« Ma tragédie a commencé en mai 2011, lorsque j’ai été arrêté dans l’exercice de mon travail, à l’aéroport de Nema, dans l’est du pays et transféré à Nouakchott sans m’en expliquer les raisons », a-t-il déclaré.
Il a ajouté: « J‘ai subi de longs interrogatoires, ensuite on m’a libéré sans droits. J’ai envoyé des correspondances au chef d’état-major, au président de l’assemblée nationale et enfin au président de la République, mais ils ont tous ignoré mes courriers. Lorsque j’ai constaté que les portes sont bloquées devant moi et ressenti l’injustice et l’humiliation dans mon pays, j’ai décidé de me tourner vers le premier ministre d’Israël pour lui demander la citoyenneté israélienne, non pas parce que j’aime Israël, mais parce qu’Israël est un pays qui respecte ses citoyens et respecte leurs droits et dignité et c’est ce que je recherche après l’avoir perdu dans mon pays ».
« Quand ils m’ont libéré, ils m’ont demandé de retourner dans l’institution militaire, mais j’ai refusé l’offre, à moins qu’une enquête ne soit ouverte sur les circonstances et les raisons qui ont entraîné mon emprisonnement et la connaissance de qui en était le commanditaire », a-t-il déclaré.
« Après avoir purgé une peine de prison de trois mois et dix-huit jours, j’ai été libéré et informé de la nécessité d’éviter les milieux irresponsables, c’est-à-dire d’éviter de communiquer avec la presse ».
Ould Kabach a évoqué la question de Al-Qaïda en disant : « La question d’Al-Qaïda en Mauritanie est une question créée par les trafiquants de drogue qui sont actuellement campés à Nouakchott, en secret » ajoutant : « M’accuser personnellement de coopérer avec Al-Qaïda repose entièrement sur des fondements fragiles et sans crédibilité ».
Ould Kabach a, à la fin de sa déclaration mis en garde contre : «le style hautain des personnalités influentes dans l’état mauritanien qui méprisent et ignorent les droits des citoyens» considérant que «cela entrainera des réactions à conséquences dramatiques».
H. Staïve of Algeria Times
Source : http://alakhbarmr.info/2017/08/11/
Traduit par Adrar.Info