06-06-2017 08:30
La Tribune Afrique – La Conférence des chefs d’Etat de la CEDEAO qui s’est tenue ce dimanche à Monrovia au Liberia a donné son accord de principe pour l’adhésion du Maroc à l’organisation d’intégration sous-régionale.
La Tunisie a également été admise comme membre observateur de la Communauté, alors que la Mauritanie, candidate pour un accord économique, a été priée de présenter un dossier de réadmission.
Après l’Union africaine (UA) en janvier dernier, le Maroc va bientôt adhérer à la CEDEAO comme membre à part entière. Les chefs d’Etat et de gouvernement de l’organisation d’intégration sous-régionale qui ont tenu la 51e session de leur Conférence ordinaire, dimanche à Monrovia, ont en effet décidé de donner leur accord de principe à la demande d’adhésion formulée par le Royaume en février dernier.
La décision a été motivée par «les liens forts et multidimensionnels de coopération du Maroc avec l’Afrique de l’Ouest», ont précisé les chefs d’Etat dans le communiqué final ayant sanctionné la session. «Ils ont demandé à la Commission d’examiner les implications d’une telle adhésion conformément aux dispositions du Traité Révisé de la CEDEAO, et de soumettre les résultats à leur prochaine session», a souligné également la même source.
La CEDEAO s’agrandit donc un plus avec l’accueil de ce nouveau membre à l’issue du processus d’intégration, dont le point de départ vient ainsi d’être donnée. L’absence du roi Mohammed VI, attendu à la Conférence de Monrovia, n’a ainsi donc pas pesé sur l’issue de la demande marocaine, membre observateur de l’organisation depuis 2005.
La Tunisie, membre observateur
Parallèlement à l’accord obtenu par le Maroc, les chefs d’Etat de la CEDEAO ont également donné un avis favorable à la Tunisie comme membre observateur.
La surprise du sommet, c’est que la demande d’association de la Mauritanie n’a pas obtenu l’adhésion des chefs d’Etats de l’organisation. Le pays en est en effet un ancien membre jusqu’en 2000, avant de la quitter et de frapper à nouveau à la porte ces derniers temps, après l’échec d’intégration du Maghreb. La CEDEAO a ainsi demandé à la Mauritanie de «présenter une requête de réadmission». Autant dire qu’il va falloir repasser pour la Mauritanie.
Rendez-vous en décembre prochain à Lomé
La Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO a également porté à sa présidence et pour une année, le président togolais, Faure Gnassingbé qui remplace ainsi la présidente libérienne, Ellen Johnson Sirleaf.
Douze chefs d’Etats sur les 15 que compte l’organisation ont assisté à la Conférence et «seuls les présidents béninois, Patrice Talon, nigérien, Mahamadou Issoufou, et nigérian, Muhammadu Buhari, n’ont pas fait le déplacement», a présidé le communiqué finale de la Conférence. Les dirigeants ouest-africains ont également convenu de tenir la prochaine session du genre à Lomé au Togo en décembre prochain, session à laquelle ont été invités le roi du Maroc ainsi que les présidents mauritanien et tunisien.
Il convient de noter également qu’en plus de la présence de la chef de la diplomatie européenne Federica Mogherini à la session de Monrovia, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou était également invité spécial du Sommet.
Par Aboubacar Yacouba Barma