Quand on évoque l’esclavage, on s’imagine souvent qu’il s’agit d’une page sombre de l’histoire rattachée à la Rome antique. Bref, que tout cela n’est qu’un lointaine passé. Pourtant, des hommes et des femmes sont encore aujourd’hui réduits à l’esclavage. Et le pays qui en compte le plus est la Mauritanie.
Malgré les nombreux prix internationaux qu’il a reçu en signe de reconnaissance de son combat non-violent contre l’esclavage, Biram Dah Abeid a été régulièrement emprisonné dans son pays. C’est donc au prix de sa liberté et aussi de sa vie qu’il lutte contre une pratique qui nie l’humanité.
Mauritanien, lui-même descendant d’esclaves, Biram Dah Abeid conteste la véracité des chiffres qu’avancent certaines ONG. Selon lui 20% de la population mauritanienne – et non 3% – est réduite à l’esclavage. « Ce sont des personnes propriétés d’autres personnes.