DIASPORA (Tamurt) – N’en déplaise aux apprentis colons et assujettis, la Kabylie en tant qu’appendice d’un autre État a rendu l’âme. Une autre est en train de naitre, nouvelle, légitime et juste avec l’ossature de son propre État. Désormais, dans la conscience collective kabyle, le mythe d’une Kabylie algérienne est révolu.
Dès sa naissance en juin 2001, le MAK, mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie s’est inscrit dans une dynamique d’actions pacifiques visant à faire atteindre à la Kabylie son but suprême, celui de la reconquête de sa souveraineté pleine et entière. Le Mak est le souffle dialectique de la conscience de nos ancêtres, il est à juste titre l’héritage intellectuel de toutes nos luttes passées.
Le mouvement a formé le Gouvernement Provisoire Kabyle (l’Anavad), le mardi 1er juin 2010 à Paris pour concrétiser son objectif et affirmer aux yeux du monde le prestige retrouvé de la nation Kabyle. Cet acte fondateur marque le début de la Kabylie libre et l’acte de naissance de son État. Le gouvernement a été confié au symbole des luttes et des sacrifices, M. Ferhat Mehenni, le militant qui fut l’âme de la résistance kabyle aux jours les plus sombres.
L’Anavad n’a cessé, depuis, de préparer en pleine lucidité la renaissance de la patrie. De magnifiques succès ont été enregistrés, la nation kabyle est dotée de son propre drapeau et gratifiée de son propre hymne, les deux ont brillé et retenti dans les grandes cités du globe. Aujourd’hui, il en est des gouvernements – quand bien même retenus par des alliances avec le gouvernement algérien – qui songent à reconnaître au peuple kabyle son droit à l’autodétermination et au Gouvernement Provisoire Kabyle la légitimité qui lui revient. Nous vivons donc des moments solennels dans l’histoire de notre pays. L’unification des énergies devient impérative, afin de préparer la libération de notre patrie.
La patrie est ce que tout être responsable et civilisé regarde comme un bien des plus importants, auguste et sacré. Sa cause est maîtresse, souveraine et aucun sacrifice n’est tel en raison de sa liberté.
La forme pacifique de notre combat surprend agréablement bon nombre d’observateurs, eu égard aux moyens répressifs avec des méthodes brutales du gouvernement algérien et de ses supplétifs qui innovent dans la provocation, dans l’insulte et l’injure. Nous savons que le déclin est naturel aux colonialismes, nous savons qu’un jour nous verrons se lever le soleil sur les monts de notre patrie, nous y travaillons sans nulle idée de violence.
La date historique du 14 juin 2001 qui a marqué un tournant décisif dans le combat kabyle a été retenue comme la journée de la NATION KABYLE. En manifestant notre détermination à la chérir, notre nation au-dessus de tout, nous conquerrons plus d’estime chez les autres nations. En nous mobilisant pour sa liberté qui est la nôtre, nous forcerons l’admiration des pays qui nous accueillent. Les divisions en ces moments sont un handicap pour une action efficace en faveur de notre Kabylie envers laquelle, il appartient à chacun de se montrer responsable et sérieux.
Le Réseau ANAVAD appelle les kabyles de France, la fratrie amazighe et les amis de la Kabylie à un rassemblement le 18 juin 2016, à 14h00 au Trocadéro à Paris, le 19 juin à 15h, en haut de la Canebière à Marseille.
Pour rendre hommage aux martyrs du printemps noir dont le sang a coulé pour la liberté
A Ameziane Mehenni, premier martyr de la Kabylie libre,
A Matoub Lounès, symbole du combat de toute une génération et que la Kabylie ne cesse d’acclamer 18 ans après son assassinat non élucidé,
A tous les Kabyles de toutes générations, tombés pour que vive notre patrie
L’Anavad lance un appel pour que, le 14 juin, dans chaque village, chaque quartier, les citoyens kabyles où qu’ils se trouvent, lèvent l’ANAY AQVAYLI (Drapeau kabyle) avec honneur et fierté.
Exil, le 12/06/2016
Le réseau Anavad
Ahmed Haddag