En réaction à la décision de la Cour suprême ordonnant, mardi 17 mai, la libération de deux militants antiesclavagistes,Alioune Tine, directeur du programme Afrique de l’Ouest et Afrique centrale à Amnesty International a déclaré :
« La libération de Biram Ould Dah Ould Abeid et Brahim Bilal, deux militants antiesclavagistes qui ont passé 20 mois en prison, est un énorme soulagement et une excellente nouvelle pour toutes les personnes qui ont fait campagne en ce sens. »
« Il faut que cette décision de justice incite les autorités mauritaniennes à mettre fin à la répression visant les défenseurs des droits humains et à libérer les autres prisonniers d’opinion détenus uniquement pour avoir exprimé leurs opinions de manière pacifique, à l’instar du blogueur Mohamed Mkhaïtir. »
Biram Ould Dah Ould Abeid est président de l’Initiative pour la résurgence du mouvement abolitionniste (IRA), une organisation non gouvernementale (ONG) antiesclavagiste, et a obtenu le deuxième score à l’issue du dernier scrutin présidentiel.
Il faut que cette décision de justice incite les autorités mauritaniennes à mettre fin à la répression visant les défenseurs des droits humains et à libérer les autres prisonniers d’opinion détenus uniquement pour avoir exprimé leurs opinions de manière pacifique, à l’instar du blogueur Mohamed Mkhaïtir Alioune Tinedirecteur régional d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre
Le 15 janvier 2015, il a été condamné à deux ans d’emprisonnement aux côtés de Brahim Bilal et de Djiby Sow pour appartenance à une organisation non reconnue, participation à une réunion non autorisée, désobéissance aux ordres de la police et résistance au moment de l’arrestation.
La Cour suprême a requalifié les faits en une infraction passible d’un an d’emprisonnement au maximum et a ordonné, sur cette base, la libération des militants concernés.