« L’enseignement de l’Histoire en France
est une guerre civile »
(Fustel de Coulanges)
Entretien avec Jean Boudier auteur de Mensonges historiques (entretien réalisé par Fabrice Dutilleul d’après l’introduction du livre)
L’Histoire est la mémoire des peuples, dit-on…
Et un peuple qui oublie son Histoire perd son identité et donc sa liberté. Un peuple amnésique est un peuple esclave. Mais cette amnésie, totale ou partielle, est bien rarement volontaire. Elle est généralement le fruit de l’inlassable travail d’hommes et de groupes pour qui le secret et le mensonge ont, de toute éternité, représenté des moyens de gouvernement, des instruments de pouvoir.
Or, dans la panoplie des tromperies, le mensonge par omission n’est certes pas l’arme la moins redoutable. Et c’est celle qui, on va le voir, est la plus fréquemment maniée par les déformateurs de l’Histoire.
Mensonges historiques s’appuie sur des exemples précis empruntés aux périodes les plus diverses de l’Histoire mondiale…
Encore que l’époque contemporaine ait souvent retenu notre attention – le texte qui va suivre n’a, bien entendu, aucunement la prétention de constituer une « somme ». Il n’entend qu’attirer, faits en main, l’attention du lecteur sur les monstrueuses déformations infligées à l’Histoire. De tout temps, mais plus encore en notre orgueilleuse époque, où comme on a pu le voir assez récemment avec les événements de Roumanie et le conflit du Golfe, les techniques les plus modernes d’information se sont plus volontiers mises au service de la duperie générale qu’à celui de la vérité.