À la suite de pluies abondantes dans les pays de la sous-région et du lâcher d’eau depuis le barrage de Manantali (ouvrage commun aux États de l’OMVS), des dizaines de milliers de personnes vivant dans les localités de la vallée du fleuve Sénégal, sur une étendue de 700 kilomètres, subissent un désastre majeur causé par les inondations. Du côté mauritanien du fleuve, quatre régions sont touchées : Guidimakha, Gorgol, Brakna et Trarza.
Les populations riveraines du fleuve Sénégal font face à une situation sans précédent. La montée des eaux, provoquée par les fortes précipitations qui se sont abattues en Mauritanie, au Sénégal, au Mali et surtout en Guinée, où le fleuve prend sa source, a considérablement élevé le niveau de l’eau, entraînant des débordements et des crues dévastatrices. De nombreux villages ont été inondés, causant la destruction d’habitations, des pertes de récoltes et de bétail, et plongeant les habitants, déjà en situation précaire, dans une immense détresse.
Ahmed Cheikh, homme de médias et directeur de publication de Calame, rappelle le caractère cyclique des inondations, qui découlent des précipitations en amont, tombées en Guinée et au Mali. Il mentionne les alertes répétées de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS), qui regroupe la Guinée, le Mali, la Mauritanie et le Sénégal, concernant la nécessité de lâcher les eaux afin de préserver le barrage hydroélectrique de Manantali, construit en amont. Ce sont ces lâchers, indispensables pour la sécurité du barrage, qui ont contribué à la montée des eaux et provoqué les inondations.
Le journaliste salue également la présence de trois ministres dans les zones inondées, venus évaluer l’ampleur des dégâts, apporter de l’aide aux sinistrés, et mobiliser les autorités régionales.
De son côté, Youssouf Sylla, député, déplore une situation désolante et relaie le message des autorités gouvernementales concernant les mesures prises pour faire face aux inondations et soutenir les populations touchées, malgré des ressources limitées.
Interpellé par les communautés en détresse sur le terrain, l’élu s’engage à mener un plaidoyer auprès des ministres concernés afin d’assurer une assistance adéquate aux sinistrés, dans le cadre de sa mission de représentation nationale.
Quant à Tombé Camara, également député, il évoque les résultats d’une réunion récente avec ses collègues, au cours de laquelle il a été décidé d’envoyer une mission d’évaluation et d’assurer un suivi constant de la situation, en maintenant un contact permanent avec les populations des localités sinistrées, notamment dans le Guidimakha.