Le Commissariat aux Droits de l’Homme, à l’Action Humanitaire et aux Relations avec la Société Civile (CDHAHRSC) se porte partie civile dans l’affaire d’esclavage présumée à F’derik.
Le CDHAHRSC a mandaté un avocat aux fins de le représenter, conformément à la loi, comme partie civile dans la procédure judiciaire en cours et ce, dans le cadre de son suivi de l’affaire et sur la base de l’évaluation des circonstances de l’affaire et du rapport de sa mission d’enquête dépêchée sur les lieux le samedi 21 janvier dès son information du cas.
L’avocat est présentement sur place pour suivre l’instruction et représenter le CDHAHRSC, au besoin, à tous les niveaux de juridictions.
Dans un Communiqué de presse rendu public à cet effet, le CDHAHRSC dit suivre avec intérêt cette affaire et œuvre fermement avec ses partenaires à faire appliquer la législation en vigueur dans ce domaine.
C’est à ce titre que le CDHAHRSC a dépêché une mission de documentation et de suivi de haut niveau, pour s’enquérir de près sur le fond de l’affaire et identifier les moyens d’assistance notamment, en ce qui concerne la protection des droits de la victime présumée.
Après avoir contacté les autorités judiciaires compétentes et visité la victime présumée, le CDHAHRSC enregistre les points suivants :
-Sa pleine satisfaction quant aux mesures prises par le parquet en charge de l’affaire, pour assurer le bon déroulement de la procédure judiciaire, notamment, l’enquête préliminaire en cours ;
-Sa satisfaction par rapport à la situation dans laquelle se trouve la victime présumée et les membres de sa famille, concernés.
Le CDHAHRSC appelle tous les acteurs juridiques et la société civile concernés par l’affaire à veiller au respect des exigences des conventions internationales ratifiées par la République Islamique de Mauritanie, et de l’arsenal juridique national relatif aux droits de l’homme et à la lutte contre les pratiques esclavagistes.
« Les efforts de tous doivent s’orienter sur la manifestation de la vérité, le respect des droits de toutes les parties, en particulier de la victime, sans surenchères ou dénaturation des faits », recommande le CDHAHRSC.
Un avis que ne partage guère le mouvement abolitionniste IRA Mauritanie. Selon l’organisation dirigée par Biram Dah Abeïd, « malgré la qualification « crime contre l’humanité », les contrevenants arrêtés au titre de l’enquête, parfois en flagrant délit, bénéficient, tôt, de la liberté conditionnelle.
La procédure peut s’étendre, s’éterniser, en vue de décourager l’ardeur des lanceurs d’alerte et d’éroder la patience, des victimes, à obtenir réparation : Arafat -Nouakchott-Bassiknou, Aïn Farba-Aïoun, Diaguili-Guidimagha, Aleg-Brakna, Eguenni Ehl Taleb-Tintane, Nouadhibou Tiris Zemmour ».
IRA dénonce « l’attitude du procureur de la république du tribunal de Tiris Zemour », en gardien fidèle du système d’impunité qui a pris l’habitude d’imputer, aux militants abolitionnistes, le grief d’incitation à la révolte, et empêche, les activistes, d’accompagner le père, durant ses démarches ; aux yeux du magistrat du Parquet, l’Ira est récente, d’où son éviction de la faculté d’ester en justice, alors que l’association, dès 2008 n’a jamais cessé d’assister les requérants, notamment les femmes et les enfants.
IRA prie et demande au CDHAHRSC et à l’opinion, d’écouter le témoignage d’un adulte séparé des siens, par la rigueur d’une pratique d’inégalité de race, à justification religieuse, qui se perpétue depuis au moins 10 siècles, sur le sol de l’actuelle Mauritanie ; quelques jours après, suivant ainsi une jurisprudence du réel, l’orateur se dédit, sous la pression des autorités et de la tribu, alors que le Commissariat diligentait plutôt une enquête’’.