L’Inspecteur département de l’enseignement fondamental de Wad Naga, Oumar Ould Bilal, littéraire de formation, est décédé, le jeudi 21 Juillet 2022, au centre hospitalier des spécialités, à l’âge de 62 ans.
Cadre du secteur éducatif national, il venait de passer vingt-quatre jours entre les services des urgences du centre hospitalier national et le centre hospitalier des spécialités de Nouakchott. Il a été hospitalisé dans un « état très grave ».
Il bénéficiait durant toute sa vie de l’amour des autres et de l’art d’entretenir les bonnes relations avec ses entourages sociaux et professionnels.
Un riche parcours éducatif
L’Iden, Oumar, pour ses proches et ses collègues inspecteurs « a surtout triomphé d’avoir résisté durant tout son parcours devant les mouvements d’où qu’ils venaient au service de l’intérêt général. L’homme sut, dès sa jeunesse, concilier l’enseignement et ses excellentes relations.
Oumar surprit bon nombre d’enseignants et de ses collègues, par son étonnante progression à chacune de ses sorties, suscitant de vives admirations.
Il a débuté sa carrière en tant qu’instituteur à Zouerate en 1985 ensuite à Atar de 1988 à 1991. Puis, il devint inspecteur départemental à Timbedra et Akjoujt et plus tard, Conseiller Pédagogique à l’institut Pédagogique National et chef de division.
Il a participé à l’élaboration de plusieurs manuels scolaires de l’IPN. Il a par ailleurs contribué à une série de formations au profit de nombreux enseignants sur les programmes en rapport aux réformes du système éducatif. Il membre fondateur de l’ONG Araef qui s’apprêtait à la relance de ses activités au profit de l’Education de l’enfance déshérité, souligne un ami, collègue et associé à lui.
Oumar donna visage et caractère dans les différents services de l’enseignement, où, il a passé. En 2020, il est nommé l’IDEN de Wa- Naga (Trarza) jusqu’à son dernier souffle.
Un pionnier de l’enseignement mauritanien
Après la prière mortuaire à la mosquée Rabi Wel Ichrin, l’IDEN a été inhumé le même jour, au cimetière de Riad, en présence d’une foule immense composée de ses enfants, proches, amis et de ses collègues.
Cet homme était un des inspecteurs les plus connus du pays et l’un de leurs plus dignes cadres du secteur. Dès l’annonce de sa mort, les voix accourent à lui rendre hommage. On évoque sa sagesse, sa franchise, sa dense culture générale, l’étendue de ses connaissances en bien des domaines, son sens de la formule et son art d’aimer le bien pour tous.
« Une grande personnalité intellectuelle vient ainsi de tirer sa révérence. C’est une grosse perte ! » ; « Le malheur de l’avoir perdu », fait remarquer Sidi Sall, directeur de l’Ecole Razga 1 (El Mina) qui a servit avec lui à Zouerate, en 1985, comme instituteur « ne doit pas nous faire oublier le bonheur de l’avoir connu. Un grand patriote, un homme qui aimait l’éducation. Véridique, incorruptible, personne ne pouvait l’empêcher de faire son travail », souligne-t-il. Un grand homme nous a quittés », ajoute-t-il.
« Le secteur de l’enseignement vient de perdre un de ses plus grands cadres, un grand enseignant, un grand inspecteur et surtout un encadreur, sincère, qui avait le courage de ses idées. Il croyait à l’enseignement », affirme un instituteur et ami à lui.
Un inspecteur de l’enseignement à la retraite, lui aussi des années durant proche collaborateur du disparu, présente ses sincères condoléances à la famille scolaire dans son ensemble et à celle du défunt.
« Mon premier contact avec cet homme, c’était en 2001. Deux ans après ma sortie. Si je savais déjà qu’Oumar Bilal était un inspecteur brillant, un intellectuel courageux, je ne savais pas, à ce moment, que l’homme éprouvait une aussi grande passion pour l’enseignement. Je retiendrai longtemps encore la sympathie, la modestie, la générosité mais aussi la dignité et l’énergie de cet homme qui m’a considéré, dès notre première rencontre, comme son jeune frère et accordé une confiance que j’espère avoir méritée, annonce B.S.
Oumar était un homme humble, intègre et modeste. Oumar, une personne de bien, simple et sociable. C’était quelqu’un de travailleur et de compétent, note K. Diagana, Inspecteur de l’enseignement secondaire.
Aujourd’hui, je salue du fond du cœur, très humblement, la mémoire de cet homme véritablement exceptionnel, qui aura durablement marqué la vie scolaire dans son ensemble. Que la terre lui soit légère ! », ajoute un enseignant.
De son côté, Kalidou Barry, directeur de l’école Talha à Riad, qui a servit avec Oumar, à Atar, de 1988-1991. Six ans durant, Oumar a fait de moi, un frère, déclare-t-il. Souffle : « C’est vraiment regrettable ! Je rappelle qu’il avait fait les beaux jours de l’enseignement dans cette ville ». Paix à son âme !
« Oumar, savait entretenir d’excellents rapports avec les autres. Il était un homme humble et sociable », écrit, Aminata Bouna Fall, professeur de Français, au lycée de Sebkha, sur sa page facebook.
Les messages de condoléances viennent de partout dès l’annonce de son décès
Le décès de l’IDEN Oumar Ould Bilal est un événement qui dépasse le cadre familial. Un élan de sympathie se dégage à la famille scolaire et son entourage amical. Affluent ainsi des messages des instituteurs, des inspecteurs, des amis et des voisins exprimant leurs condoléances à la famille du disparu et à la famille scolaire toute entière.
« C’est à Allah que nous appartenons et c’est vers Lui que nous retournerons », rappellent-ils.
Diallo Mouhamadou, IDEN à la retraite, « nous n’avons pas travaillé ensemble. Il est venu à l’IPN après-moi. Je le connais en tant que collègue. C’était un homme ouvert, ayant le sens des relations humaines. Oumar avait une grande capacité d’adaptation sociale. Je l’appelais le Rossossois, tellement il était bien intégré dans ma ville natale, alors qu’il est originaire d’Aioun. Que la terre lui soit légère!
Oumar, repose en paix et que la terre vous soit légère.
Nous prions Allah le Très Haut de vous accueillir en son Saint Paradis
Inna lilahi wa inna ileyhi raji’oune
Par Aboubakrine SIDI
Future Afrique