L’hôtel Nouakchott a abrité ce mardi 8 février 2022, la cérémonie d’ouverture d’un atelier régional de partage d’expérience entre des organisations de lutte contre l’esclavage en Afrique de l’Ouest.
Cette rencontre, qui réunit des participants venus du Niger, du Nigéria, du Mali, du Sénégal et de la Mauritanie, entre dans le cadre de la mise en œuvre du projet « Combattre l’esclavage traditionnel par ascendance et réintégrer les victimes libérées en Afrique de l’Ouest. »
Durant trois jours, les participants vont plancher sur le partage d’expériences sur l’intégration sociale des victimes libérées de l’esclavage, une table ronde autour de l’autonomisation économique des victimes libérées de l’esclavage, météo politique et du système juridique, révision des objectifs de plaidoyer et analyse des cibles du projet en cours, l’élaboration des messages de plaidoyer du projet en cours et perspectives et opportunité de collaboration.
Dans un bref mot qu’il a prononcé à l’occasion, M. Boubacar Messaoud a tenu à rappeler que « le combat contre l’esclavage a été très long et qu’en dépit des évolutions notées, notamment la criminalisation de la pratique, la question de l’esclavage n’est pas que des séquelles, c’est une pratique qui perdure encore et que par conséquent, il faut donc poursuivre le combat que SOS Esclave, organisme pionnier en la matière, mène depuis des années pour l’éradication de cette pratique abjecte. » Il a saisi l’occasion pour saluer les autres organisations de défense des droits de l’homme qui luttent pour le même objectif.
Pour sa part, les représentants du commissariat aux droits de l’homme et de la commission nationale des droits de l’homme ont salué l’évolution que le pays a connue en matière de lutte contre l’esclavage ; ils ont indiqué que le contexte mondial a fortement évolué et que par conséquent, les pays doivent s’adapter et adapter leur arsenaux juridiques. Ils ont enfin loué l’excellent travail que SOS Esclaves abat depuis sa création pour aider à éradiquer l’esclavage, ses pratiques et ses séquelles.
Signalons que la cérémonie d’ouverture a vu la participation de la représentante d’ASI, du représentant du BIT, de la présidente d’AFCF, du président de la Fondation Pour le Sahel, les députés Ladji Traoré et Me Id Ould Mohameden.
Le Calame