« C’est un problème vécu au quotidien. L’Etat mauritanien fait semblant de régler le problème du recensement en mettant en place des commissions communales, départementales et régionales qui concernent uniquement les régions de la vallée mais le problème reste entier. Le travail de ces commissions est très largement insuffisant », souligne Dr Dia Alassane.
« Beaucoup de mauritaniens sont devenus apatrides dans leur propre pays. Ils n’existent pas parce qu’ils n’ont pas de papiers. L’enrôlement, c’est un parcours du combattant », ajoute le président de TPMN.
« Les chefs de centre d’enrôlement se comportent comme de petits dictateurs. Chacun fait ce qu’il veut, enrôle qui il veut », a encore dit Dr Dia Alassane déplorant cette « exclusion systématique » qui frappe les populations de la Vallée.
Le président de TPMN s’est également livré sur le meurtre de Lamine Mangane, tué en 2011, à Maghama, dans le sud du pays, lors des manifestations anti-recensement. « La plainte n’a jamais connu un début d’exécution. Les parents courent toujours pour que la justice soit faite », a affirmé Dr Dia Alassane.
@babacarbayendiaye