Plus, certains analystes et observateurs sont même allés jusqu’à affirmer avec certitude à propos dudit différend, qui a régné pendant plus d’une année sur la scène politique entre les deux compagnons, qui ont la plus longue longévité de camaraderie sur les bancs et au sommet du pouvoir, que les choses entre les deux hommes sont effectivement revenues à la normale.
Désormais, rien n’empêche plus, disent-ils, Ghazaouni et Aziz de se côtoyer comme à leur habitude depuis plus de 40 ans, sauf que le premier se trouve encore dans l’embarras consécutif à ses promesses tenues publiquement de restituer les biens volés, notamment par l’ex Chef de l’Etat; ce qui le contraint, en tant que président pressé par le peuple, la société et les partis politiques notamment les islamistes, à la réserve ainsi qu’à rester intolérable, même dans l’apparence, avec les symboles de la gabegie.
Concernant l’ancien président Aziz, il est tenu quant à lui, pour sauver sa dignité après tant d’humiliation, à continuer à exhiber son image d’homme victime de règlement de comptes, sachant qu’il se décrit lui-même comme un président qui ne connaît pas l’échec, donc qui ne désarme pas et ne se rend jamais à l’ennemi, à fortiori publiquement, en fumant le calumet de la paix avec Ghazouani.
Ould Abdel Aziz nourrit par ailleurs, après le départ de Ghazouani du pouvoir dans 9 ans au maximum, le retour direct ou indirect au palais ocre.
Ne serait-ce que dans un but d’étaler son repentir politique, économique et social à sa décennie autoritaire et à son péché qui a duré longtemps, après avoir pris conscience de ses excès et abus et décidé de se mettre de nouveau au travail dans le but de redorer son blason, surtout que les rares qualités d’homme d’Etat ne lui font pas défaut, mais avaient été fort malheureusement dominés par les nombreux dépassements qui ont caractérisé son magistère.
Rédaction