Mauritanie : « Il faut maintenant une loi pour protéger les filles et les femmes contre les violences »

Mauritanie : « Il faut maintenant une loi pour protéger les filles et les femmes contre les violences »« L’heure est grave, chacun a le devoir de toucher le parlement pour que la loi soit votée » a plaidé la militante des droits humains et Présidente de l’AFCF (Association des Femmes Chefs de Famille), Aminetou M. Moctar, le 5 novembre dernier lors de la causerie « Je dis femmes ».

Une activité qui s’inscrit dans le cadre du projet W.E Connect initié par Assalamalekoum cultures, dans le cadre du programme SHIRAKA, de l’Ambassade des Pays Bas au Sénégal.

Un projet de promotion des potentialités du leadership féminin en Mauritanie soutenu par Africulturban, Institut Français Mauritanie(IFM), TV5monde, Zaza productions, Ministère de la Jeunesse et des Sports (MEJS).

Cette rencontre dont les intervenantes étaient Aminetou Mint Moctar, Aliya Abass Journaliste, activiste, Khadijetou Allouch activiste, présidente de l’ONG Hiba, s’est déroulée à la mairie de Tevragh Zeina, à travers aussi le respect des mesures de distanciation à cause de la Covid 19.

Dans sa plaidoirie, Amintou M. Moctar, une des figures de la lutte des mauritaniennes a expliqué « on ne plus peut se taire, on est prêt à faire le nécessaire pour que le projet de loi sur les violences faites aux filles et femmes soit voté ». Elle a recommandé aux jeunes militantes de former une commission pour demander au chef de l’Etat « lui qui a promis la pluie et le beau temps aux jeunes et aux femmes » selon ses dires afin de « protéger les mauritaniennes » contre la recrudescence des violences.

La jeune activiste Aliya Abass, journaliste, et membre du collectif « Voix des femmes », a salué l’apport des doyennes « leur travail a porté ses fruits » a-t-elle souligné plaidant pour le renforcement de la collaboration intergénérationnelle pour une meilleure protection de la mauritanienne.

Pour sa part, Khadijetou Allouch a mis l’accent sur l’union des énergies pour mieux agir « Il faut se méfier des divisions » a-t-elle recommandé. En outre, elle suggère que les campagnes et plaidoyers de sensibilisations en cours touchent aussi les femmes rurales pour un impact global.

La grande recommandation de cette causerie, est que pour que les femmes obtiennent gain de leur cause, face aux maux du moment, il faut que la solidarité soit le leitmotiv selon les intervenantes. La doyenne Aminetou M. Moctar a même dit « si les femmes sont unies même aujourd’hui, la dite loi sera votée ».

La prochaine causerie « Je dis femmes » aura lieu à Ryad jeudi prochain à 17h. Vous êtes tous invités à prendre part à cette rencontre de libre expression.

Pour rappel, le projet W.E Connect, d’une durée de 5 mois sera marquée entre autre par la tenue de Women Independence Forum, création d’un un « Safe Space », pour l’expression des femmes en Mauritanie, la formation et l’accompagnement d’un groupe de 20 de femmes entrepreneures.

Source / Communication W.E Connect