Ils ont sollicité la mise en place de mutuelle et l’octroi aussi de l’assurance maladie à tous les pêcheurs, la fin de l’exigence des pièces d’identité en remplacement des badges entre autres….
En dépit des actions de protestation engagées par les pêcheurs, le dossier n’a pas évolué d’un iota.
Selon le président de la section Sud de la fédération libre de la pêche artisanale (section sud) Ibrahima Sarr, les autorités, notamment le ministère des pêches et de l’Économie maritime et celui de l’Environnement et du Développement Durable, se sont contentées de vaines promesses, à l’issue des deux audiences accordées à une délégation des pêcheurs. Sarr y voit une volonté manifeste et des manœuvres destinées à traîner davantage le règlement de ce dossier.
Au micro de « Le Calame », Ibrahima Sarr a soutenu que « l’Etat doit prendre ses responsabilités afin de résoudre ce fléau qui touche profondément l’économie du pays », dénonçant le laxisme qui y prévaut.
« En tant que citoyen mauritanien et opérateur dans le milieu de la pêche, nous exigeons de l’État de nous aménager un cadre propice à même de nous permettre de nous livrer à nos activités ».
Sarr sollicite de l’État son implication dans les actions menées à leur profit et l’application dans toute sa rigueur des textes règlementaires. Sur la lancée, les pêcheurs artisanaux ont exigé la fin des campagnes sismiques dans les zones à fort potentiel de pélagiques. Ils ont aussi demandé la révision des contrats d’affrètement et de licence libre. Pour eux, seule la bonne gouvernance est de nature à pérenniser les ressources halieutiques et à freiner les ardeurs des jeunes tentés par l’émigration clandestine..
Les pêcheurs artisanaux promettent de poursuivre leur mouvement de protestation pacifique qu’ils qualifient de « juste » et « noble ».
Rappelons que les forces antiémeutes ont dispersé les contestataires dans le calme, prétextant l’interdiction de tout rassemblement durant cette période de pandémie du COVID-19.
Source : Le Calame (Mauritanie)