Réunis ce mercredi 21 octobre 2020, lors d’un workshop sur la pertinence des recours aux peines alternatives en Mauritanie, des panélistes ont insisté sur la nécessité de faire recours aux peines
alternatives pour alléger la surpopulation carcérale qui prédomine dans les centres de détention notamment à Nouakchott. Ce workshop, organisé par l’Association Mauritanienne des Droits de l’Homme (AMDH), a regroupé à Nouakchott, des experts nationaux et internationaux
constitués de juristes, des organismes internationaux et des organisations de la société civile. Ils ont soutenu que les peines ainsi que les mesures alternatives sont plus ‘’appropriées et susceptibles de désencombrer les nombreux dossiers en souffrance devant les juridictions et de réduire considérablement les couts’’. Il
est plus souple, selon eux, de procéder également à des contrôles judiciaires d’autant que 60% des détentions sont à titre préventif. Les chiffres sont effarants concernant la population carcérale juvénile et féminine. A Nouakchott, on compte 60 mineurs en détention, 23 femmes dont 3 mineures. A Nouadhibou, elles sont 14 détenues dont 6 mineures. Des représentants de Caritas Dr Mohamed Ould Matalla, de la Fondation Noura Alfred Mbemba, de Terre des Hommes et de l’Association mauritanienne des femmes juristes ont évoqué les actions entreprises par leurs organisations au profit des détenus. Enfin, des procureurs de tribunaux au Bénin, Sénégal et Burkina Faso ont abordé les expériences de mise en œuvre de peines alternatives dans leurs pays respectifs.