Loin d’être ébranlé par le refus du préfet de Tevragh Zeïna d’autoriser leur marche de protestation invoquant la prévalence du Covid -19 à Nouakchott et dans le reste du pays devant s’ébranler du
carrefour Sabah jusqu’au palais présidentiel, les pêcheurs ont tenu vendredi 25 septembre 2020,un rassemblement à la plage des pêcheurs. En protestation contre l’usage du filet de pêche monofilament, ils ont reçu, vendredi 25 septembre, un soutien de taille dans leur mouvement qui amorce sa quatrième semaine. Le député abolitionniste et président de IRA Mauritanie, Biram Dah Abeïd a effectué le déplacement de la plage des pêcheurs. Les principaux leaders du mouvement (Yali N’diaye et Ibrahima Sarr) ont réitéré de nouveau leurs doléances, sollicitant une oreille attentive du gouvernement qui jusque-là observe un silence de cathédrale.
Prenant la parole, Biram a exprimé son soutien aux protestataires. ‘’Je suis venu soutenir ces pêcheurs, toutes les populations évoluant dans la chaîne de l’informel qui vivent de la mer : fabricants d’embarcations artisanales, les mécaniciens, les vendeurs qui achètent sur la côte et qui revendent à l’intérieur et toute la population mauritanienne qui s’active autour de la chaine issue de la pêche. Je suis venu soutenir ces pêcheurs parce que leur gagne-pain est menacé. La première menace est le monofilament mondialement interdit parce qu’il tue tous les poissons, décime notre richesse halieutique, anéantit le potentiel de renouvellement de cette richesse halieutique. C’est pourquoi le crime est à la hauteur de l’interdiction internationale. C’est un crime économique qui menace la sécurité nationale alimentaire en Mauritanie,
la sécurité du travail. C’est pourquoi je dénonce ce que j’ai appris des témoignages concordants des pêcheurs ici présents dans la plage à Nouakchott à commencer par leur chef Yali N’diaye qui est aussi un dirigeant de IRA et responsable politique de RAG. Leur témoignage m’a révolté et m’a poussé à demander de vive voix au président de la République de prendre des sanctions contre les auteurs de ces pratiques. Je dénonce aussi les sociétés comme Poly hondong, les sociétés chnoises et turques et les bateaux de l’UE qui pillent nos richesses sans prendre en compte les mesures de protection de la nature, de protection de l’environnement, de protection de richesse halieutique et de son renouvellement ‘’, dira-t-il. Le président de IRA Mauritanie et député remet en cause la légalité des accords avec les sociétés qu’il a qualifiés de ‘’pilleurs’’, de ‘’destructeurs de nos richesses halieutiques et de notre sécurité alimentaire’’.
Poursuivant, il a de nouveau réitéré son appel à Ould Ghazouani : ‘’Nous voulons que le président prenne des décisions rapides pour que le ministère de la pêche, celui de l’environnement et le premier ministère infligent des sanctions aux auteurs de ce laxisme, et d’engager un mécanisme de protection de notre richesse en poisson et également un mécanisme de protection de toute la chaine de production qui vit de la mer’’.