Dans ses mémoires, « Président Haidalla – Du palais à la capture – p.152 », le président Haidalla raconte sa relation avec l’argent public.
Les nouvelles autorités (qui l’ont renversé) avaient autorisé sa femme, Mme Lalla Mint Al-Fadhil, à lui rendre visite, dans la prison de Tamcheket, vers laquelle, il a été transféré, depuis la prison de Kaédi.
Il a écrit :
« Lalla m’a expliqué les circonstances que la famille a traversées, après moi et m’a dit qu’après le coup d’État, les membres de la famille ont déménagé pour vivre dans une Gazra (parcelle de terrain acquise sans autorisation officielle) que Lalla possédait à Toujounine, et dans laquelle quelques huttes sont construites.
Elle m’a dit que la famille avait d’abord été confrontée, à des circonstances difficiles, mais que des amis bienfaiteurs ont commencé à contacter la famille, par la suite et ont satisfait ses exigences.
Grâce à l’initiative de l’un des hommes d’affaires, Lalla a commencé, comme elle m’a dit, à construire une maison sur la base d’un payement par tranches, sur un terrain qui m’avait été donné par le président Mokhtar Ould Daddah, avant la guerre. J’avais un autre terrain qui m’avait été donné, par un ministre des Finances à l’époque civile (avant 1978). C’est tout ce que je possède comme biens immobiliers à Nouakchott.
À ma libération, j’ai trouvé qu’une somme d’un million sept cents milles, des acomptes de construction de la maison n’avaient pas encore été payés.
C’était la première maison que je possédais et la raison, en était que, je ne pouvais pas épargner beaucoup d’argent. Mon salaire, pendant ma présidence, était de 80.000 ouguiya, et j’en attribuais la plus grande partie à mon père, que Dieu lui fasse miséricorde. Ensuite, après aggravation de la sécheresse, j’ ai alloué 25% de ce salaire au « Fonds de solidarité nationale ».
En ce qui concerne le salaire, je rappelle que l’allocation de subsistance, pendant mon mandat à la présidence, était de 50 000 par mois, ou 600 000 par an. A ma prise de fonction à la présidence, j’ai trouvé que ce montant se monte à un million deux cents milles, alors je l’ai divisé en deux.
Je continue – sur un ton de plaisanterie- à me rappeler, que lorsque le coup d’État a eu lieu, mon compte à IAD Bank comptait un montant de 80 000, qui correspond à mon dernier salaire mensuel, avant de quitter la présidence. C’est-à-dire, décembre de l’année 84.
Lorsque j’ai été libéré, j’ai essayé de le retirer, mais je n’ai pas trouvé le carnet de chèques, perdu, lors du déménagement de la famille du palais présidentiel à la Gazra.
J’ai donc essayé de fournir à la banque des justificatifs prouvant l’existence d’un compte en mon nom. Après vérification, les responsables de la banque ont reconnu que ce compte existe mais ne s’y trouve qu’un montant de 11 mille ouguiyas. »
Pris sur la page du Dr Cheikh Ould Sidi Abdallah
Source : https://mourassiloun.com/node/15538
Traduit par Adrar.info