La Mauritanie se prépare aux enjeux et défis que représente la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) censée entrer en vigueur en janvier 2021. Le ministère du Commerce et du tourisme a réuni plusieurs dizaines d’acteurs en vue d’exposer et de valider la stratégie du pays.
La Mauritanie se prépare aux énormes enjeux que représente la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf). C’est dans cette optique que le ministère du Commerce et du tourisme a réuni plusieurs dizaines d’acteurs (cadres, experts et opérateurs privés de divers horizons) en vue d’exposer et de valider la stratégie nationale, mais aussi de faire valoir les défis et les opportunités liés à cette énorme zone de marché.
Mohamed ould Vayda, directeur adjoint du commerce extérieur, commencera par rappeler la date de signature de l’acte de création de la Zlecaf, le retard dans le processus de mise en œuvre, les défis et opportunités pour la Mauritanie, et l’objectif de la journée.
Pour sa part, Isselmou ould Mohamed, expert économiste, reviendra sur le processus de création de la Zleca, les grandes directions du projet, les atouts dont dispose la Mauritanie, mais exposera également les défis énormes que le pays aura à relever pour pouvoir tirer profit du marché de la Zlecaf.
Il ressortira de ces exposés que l’économie mauritanienne est confrontée à des problèmes structurels qu’il lui faut solutionner pour assurer son positionnement dans le commerce continental.
La stratégie présentée jeudi est basée «sur une évaluation des politiques d’industrialisation, la promotion de l’investissement, le contrôle de la qualité de la production et de la compétitivité, pour dégager une visibilité organisationnelle et la mettre à niveau.
Il s’agit de se donner les moyens de mise en œuvre de l’accord dans le double objectif d’une valorisation des richesses naturelles disponibles et d’une insertion dans les chaînes de valeurs régionales. Tirer un meilleur profit des nouvelles opportunités, avec une politique industrielle restructurée autour de la mise en valeur des ressources naturelles en abondance (élevage, agriculture, mines et en particulier pour l’élevage, mettre en valeur des produits et sous produits de la viande, des peaux et du lait), mais aussi pour les produits halieutiques, comme l’huile de poisson et les conserves», a-t-il été souligné.
Ainsi, la Mauritanie «doit créer un cadre facilitant les exportations, et développer les secteurs de production-exportations dans lesquels elle présente à un avantage comparatif, puis revisiter la politique d’industrialisation et de promotion des investissements, pour une participation plus active aux échanges dans le cadre de la Zlecaf», explique un document préparé par des experts.
Les efforts les plus importants doivent porter sur «des investissements visant à réduire ou éliminer les effets négatifs, axés sur la production intérieure, notamment les secteurs agricoles, agroalimentaires, manufacturiers, les recettes budgétaires».
Ce nouveau chantier exige également une action déterminée visant la promotion du secteur privé national, le développement des services pour un hub portuaire.
La Mauritanie jouit d’une position géographique stratégique entre l’Afrique de l’Ouest et le Maghreb.
La mise en œuvre de l’Accord créant la Zlecaf, un futur méga marché de 1,2 milliard de consommateurs, passe par plusieurs étapes de conformité, avec une série d’exigences à remplir si la Mauritanie veut tirer pleinement profit des opportunités qui se présentent à elle.
De notre correspondant à Nouakchott
Amadou Seck
Source : Le360 Afrique (Maroc)