Des décisions qui sont conformes à la loi, à la justice, aux règles de la démocratie, aux règles de la libre concurrence politique, en démocratie, aux droits de l’homme et conforme aux promesses qu’il a faites lors des négociations qui se sont succédé juste après sa déclaration de victoire douteuse que nous avons contestée ».
Le leader abolitionniste rappelle avoir en juillet dernier, en dépit de ce qu’il qualifie de ‘’victoire douteuse’’ souscrit à la paix civile.
« A l’époque, ses émissaires nous ont rassurés par le fait qu’ils vont entamer une page nouvelle qui va voir éclore le droit de s’organiser, le droit de s’exprimer, le droit de se recenser, de voter, d’ester librement en justice, de créer un parti politique… C’est en contrepartie de ça que nous avons souscrit. Si, après dix mois de pouvoir de Ghazouani, cette promesse était fausse et cet engagement un leurre, personne ne doit s’offusquer. Personne ne doit être surpris par le discours que nous avons tenu à Genève, que nous tiendrons ici à Nouakchott et même au cœur de l’hémicycle », a-t-il promis.
Le président de IRA Mauritanie place son retour au pays sous le signe possible de « la participation de manière apaisée dans le jeu démocratique ouvert par la levée de l’interdiction des partis politiques, des organisations, d’exclusion de la vraie opposition de tous les médias publics, la levée de toutes les restrictions dans l’action politique, l’action civile, à la liberté d’expression. Dans ce cadre, on va travailler comme partenaire loyal, sincère efficace dans ce jeu démocratique national ».
« Dans le cas où les interdictions restaient de mise, la persécution et la discrimination maintenues, je reviens après ma convalescence pour mener la bataille frontale contre le pouvoir de Ghazouani, de manière beaucoup plus déterminée que celle que j’ai faite avec tous mes compagnons comme celle contre le pouvoir de Aziz », indique Biram Dah Abeïd.
Absent du pays depuis cinq mois, le député et président de IRA Mauritanie a regagné Nouakchott jeudi. D’emblée, Biram souhaite aux populations mauritaniennes une sortie sans beaucoup de dégât de cette crise du covid-19 qui frappe le monde. Il s’est félicité de « l’accueil chaleureux de la part des populations, de la jeunesse mauritanienne engagée et du courant politique droit de l’hommiste. »
Néanmoins, selon le dirigeant abolitionniste, « cet accueil enthousiaste des populations déconcerte davantage et nous oblige à remettre dans le sillage cohérent les enjeux politiques et des droits de l’homme qui prévalent en Mauritanie ».
Pour lui, « ce qui prévaut en Mauritanie, c’est la continuité du système de domination militaro-affairiste, tribal et ségrégationniste que les militaires d’ascendance arabo-berbère ou d’idéologie arabophile suprémaciste ont commencé à construire et à mettre en place depuis 1978 à nos jours ».
Tour à tour, le président de IRA a dénoncé « l’exclusion des officiers noirs au sein de l’armée qui se renforce et devient systémique », « l’éclosion de mouvements et de discours violents de groupuscules extrémistes, qui sans bénéficier de soutien de l’Etat, sont tolérés ».
Il a indiqué que tous les courants qui revendiquent l’avènement de la citoyenneté pleine et entière sont accusés d’abâtardir la dualité de la personnalité mauritanienne qui est l’arabité et islamique. Ces mouvements sont, assène-t-il, pris pour cible par des blogueurs, journalistes, dignitaires religieux, politiciens et de concert sont matraqués d’accusations de terrorisme et de haine, d’ accusations construites de toutes pièces.
Il est revenu sur les propos « particulièrement scandaleux » du président de l’UFP qui a taxé publiquement les mouvements de revendications d’être une fabrication de courant raciste comme les Flam et visent à exterminer les maures. Quant au député Ould El Waghf, il a soutenu que l’interdiction de se soumettre à la règle du jeu national justifie l’interdiction de partis ou de mouvements extrémistes.
« Notre courant est la seule alternative contre le pouvoir des militaires. Nous sommes les seuls capables de battre les militaires aux élections, de les gêner et de les tenir en échec dans la propagande, dans l’action populaire sur le terrain. Nous sommes la seule possibilité d’alternance pour les mauritaniens et nous sommes exclus de la scène politique par l’interdiction parce que nous pouvons gagner et donner un choix d’alternance politique aux mauritaniens », a martelé Biram.
Source : Le Calame (Mauritanie)