Par conséquent, en vérité, la Mauritanie est régie au moyen de lois d’inspiration coutumière illégales. C’est là un scandale retentissant. Si le Conseil Constitutionnel venait à plancher sur un tel document (le droit pénal mauritanien !), il en déciderait aussitôt la suspension et reviendrait à l’ancien droit pénal.
Il incombe alors au président de la République de prendre conscience de la réalité au sujet du droit pénal mauritanien. De cette tribune, je ne veux rien d’autre au président que de
demander ce qu’il en est au ministre de la justice, car le garde des sceaux connaît la vérité et je ne crois pas qu’il la cacherait au président de la République.
Cette mascarade est l’une des monstruosités commises par le régime de Ould Haidalla et elle été drapée d’un habit prétendument emprunté à la Charia devenant, de ce fait même, un sujet indiscutable, du domaine du transcendantal. Seulement, les États ne se gouvernent pas, pas plus qu’ils ne se fondent sur des mensonges et des inepties.
Certains extrémistes et ignorants qualifient cela d’application de la Charia et savent absolument que les jugements sont suspendus. Mieux, les sentences ne seront pas appliquées pour moult raisons, dont des dissensions intellectuelles, au sujet de leur conditionnalité souveraine, de leur contexte mondial et de l’intérêt de la Oumma, et autres cas de force majeure.
En toute sincérité, son excellence le président de la République doit aviser le Conseil Constitutionnel de façon directe ou par le truchement de plainte contre autrui, pour profiter de l’occasion et annuler ce brouillon mascarade, sans bruit, ni polémique.
Ce retour à la loi initiale aurait énormément d’avantages, surtout l’harmonisation avec les lois, leur conformité avec les engagements constitutionnel et internationaux de la Mauritanie.
Si bien que le monde verrait en Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani le réformateur conscient des intérêts supérieurs de la Nation et non pas le fondamentaliste utilitariste qui dit une chose et en fait une autre !
traduction Mohamed Yahya Abdel Wodoud / FB