L’Etat sénégalais vient d’adopter une loi de lutte contre les violences basées sur le genre et criminalise la pédophilie au Sénégal, alors que la Mauritanie a rejeté à deux reprises la loi initiée, par les organisations de la Société Civile mauritanienne, mettant en cause les efforts que cette dernière a fournit pour doter le pays d’une loi qui permet aux victimes de violences, d’avoir une législation à laquelle elles peuvent s’appuyer en matière de justice.
Les Femmes et particulièrement les jeunes filles font face à la recrudescence du crime de viol au quotidien, au kidnapping et la pédophilie est répandue dans toutes les sphères. Cette situation, demeure inquiétante par son effet sur une jeunesse abandonnée à son sort, elle est surtout exposée aux phénomènes de la drogue et la délinquance juvénile, qui gangrène notre société.
Certaines écoles et mahadras deviennent des lieux de commerce de la drogue et de ravitaillement d’une jeunesse perdue à la recherche d’elle même et d’un environnement adapté à leur aspiration. Sachant que la conjoncture actuelle est marqué par une perte de valeur qui demande des mesures d’urgences de la part de l’Etat.
Ces mesures doivent commencer par l’adoption de la loi de lutte contre les Violences basées sur le genre et d’une nouvelle version du Code du Statut Personnel, prenant en compte l’urgence de la prise en charge sociale et la mise en place d’une unité d’analyse ADN à l’hôpital national.
Le gouvernement doit faire bouger les barons de la féodalité qui détiennent les directions de certains tribunaux et exigent les témoins pour le viol, en étant sur, que le viol se fait loin des yeux et s’il y a témoin il est complice au même titre que le violeur.
L’AFCF déplore, les conditions de certains de ses dossiers de viol, ces victimes dont des filles en efficience mentale, attendent depuis des mois voire des années la suite de leurs dossiers et le seul espoir était le mouvement des magistrats ou beaucoup d’espoirs étaient fondés sur son résultat.
Aujourd’hui, la lueur d’espoir a disparue et la situation s’empire et les dossiers s’empilent à Dar-Naim ou le procureur refuse l’accès au tribunal des assistantes sociales des ONG et il fait ce qu’il veut des dossiers de sans voix.
Facebook – Le 01 janvier 2020
Aminetou Mint El Mokhtar
Source : Kassataya (France)