Il me semble qu’il s’avère plus que nécessaire, que je me penche sur mon clavier, pour apporter ma version des faits, sur ce qui s’est passé à l’Alliance Française de Nouadhibou.
Je suis une citoyenne ordinaire, dans un pays extraordinaire et restauratrice de son Etat. D’ailleurs, j’ai rencontré le directeur de l’AFM, dans mon propre Resto, d’où il m’a proposé de reprendre son Resto. De cette insistance, j’ai fini par quitter mon Resto, pour celui de l’AFM, dont le nom peut être un label de marketing et de promotion.
Mais j’ai très vite désenchanté, car j’ai découvert le vrai visage d’un pervers déguisé en directeur d’une institution respectable.
Arrivée à l’Alliance en septembre sans contrat, moyennant une location tacite, finalement, il n’a jamais respecté ses engagements, pour rénover le restaurant en matériel et réaménagement.
Ne voyant rien venir, j’ai fini par installer mon propre matériel (Télévision – Micro-Onde – Machine à Café etc…), pour commencer mon travail.
À ma grande surprise, l’objectif du directeur était autre, que la simple reprise de son Resto, car le cycle d’harcèlement moral et sexuel est devenu infernal.
Excédée par cette attitude, avec un refus catégorique de ses avances, du coup, il a décidé de m’expulser de son Alliance, sans autre forme de procès, avec quatre jours de sursis, pour plier bagages. Entre temps, j’ai décidé de saisir le Comité de l’Alliance, par le biais de l’un de ses membres, qui en a informé le Président du même Comité. Et ce dernier a bloqué mon expulsion, en attendant de voir clair sur cette histoire.
Ainsi, le directeur est devenu arrogant, jusqu’à me priver des prestations de service liées au Resto, car pour le Cocktail d’une fête des professeurs à l’AFM, il a fait appel à un service extramuros. Et pourtant, sans haine j’ai même donné un coup de main au prestataire que je connais bien.
De surprise en surprise, le comble est arrivé mardi le 12 novembre. On m’appelle de chez-moi, que mon Resto est en feu. Alors que dans la même matinée, j’ai travaillé au Resto, et j’ai même reçu deux clients suspects, dont le même directeur aurait l’intention de les confier le Resto après mon expulsion. Bref et j’en passe, car les détails, je les réserve à la primauté de la justice.
Ce qui est curieux, deux jours avant l’incendie, le directeur de l’AFM, m’a demandé les doubles clefs de ma réserve, insinuant, les risques d’incendie. J’insiste car la salle du Resto est à ciel ouvert et ne se ferme pas, comment voulez-vous, que je donne mes doubles au directeur, comme au gardien de l’AFM, alors que mes produits sont dans l’espace attenant à la cuisine.
Face à cette situation invraisemblable, je suis devenue victime et coupable à la fois, pour la simple raison d’avoir osé dire non et dénoncé l’insoutenable. Harcelée moralement et sexuellement par Athié Youssouf, le directeur de l’AFM de Nouadhibou. Je ne suis pas la première, car d’autres femmes victimes et licenciées arbitrairement par le même directeur, n’ont pas osé parler à l’époque. Et aujourd’hui, grâce au soutien moral de leurs maris et proches, elles sont prêtes à raconter leur calvaire.
Pour ma part, j’ai confiance à la justice de mon pays et l’affaire est entre les mains du parquet de Nouadhibou. Pour ne pas rejoindre Mr Athié, sur le terrain glissant de la diversion, tantôt cherchant à se départir de sa patate chaude, pour me confronter avec son épouse, dont il a oublié de préciser dans les captures qu’il a balancé dans les réseaux sociaux, que c’est son épouse, qui m’a appelé la première, pour me menacer et m’insulter.
Soufflant en même temps le chaud et le froid, il a aussi tenté la voie du Massalaha, en s’abritant sous la couverture des chefs religieux. Là aussi, il a oublié de les mettre au parfum de ce qui s’est réellement passé.
Certes aujourd’hui je suis une femme doublement victime, qui a tout perdu, son travail, comme sa dignité, mais je reste plus que jamais debout.
Je tiens à remercier mes proches et les structures des droits humains dans le pays, pour avoir pris à bras le corps, mon dossier.
Des Organisations de la Société Civile et des Droits Humains, qui se sont engagées à mettre un pôle d’avocats, pour me soutenir, et par ricochet soutenir tous les sans voix, souvent écrasés par la machine des puissants « directeurs ». Ce qui urge, c’est d’avoir osé parler au nom de toutes les victimes silencieuses, car la peur doit changer de camps.
Encore une fois, je tiens à préciser que je ne suis pas victime de viol, comme l’a raconté le Site arabophone Lebjawi. Là aussi, j’ai bien peur, que la source de cette fausse information, soit la suite du chapelet de diversion du fameux directeur.
Je suis plutôt victime d’harcèlement tant moral, que sexuel. En ce sens, je peux affirmer, que c’est un viol psychologique, qui continue de hanter mes nuits et certainement me marquera à vie.
Compte tenu de ce combat collectif pour libérer la parole, et en concertation avec les anciennes victimes, nous avons mis sur pieds un Mouvement dénommé « Balance Ton Chameau ».
Ce qui est sûr, il y’aura, un avant, pendant et après de l’Affaire du Directeur de l’Alliance Française, qui j’espère fera un cas d’école.
La Victime Khadjetou Hamath Bâ,
Tel : +222 46 53 11 49