L’Editorial de RMI Biladi

L'Editorial de RMI BiladiQu’attend Mohamed Ould Ghazouani pour faire revenir les exilés mauritaniens ? Tous les partis politiques, toute la société civile, toutes les personnalités nationales, bref toute l’opinion réclame –pour ne pas dire exige-le retour de ces mauritaniens obligés de fuir leur pays pendant le long règne de Mohamed Ould Abdel Aziz.

Certains parmi eux (Moustapha Limam Chafi, Mohamed Ould Bouamatou, Mohamed Ould Dabagh) sont poursuivis par la justice sur la base d’accusations fallacieuses sans aucune preuve. Le premier, qui a contribué au dénouement de plusieurs affaires de prise d’otages dans le Sahel et qui demeure apprécié dans toutes les grandes capitales du monde, fait l’objet d’un mandat d’arrêt émis en 2011.

La justice ou son maitre de l’époque (Aziz) l’accuse (sic) d’être impliqué dans les attaques terroristes dans la région et d’accointance avec les mouvements jihadistes… Les preuves ? Strictement rien !

Les autres, Bouamatou et Dabagh, font l’objet de mandat d’un mandat d’arrêt d’une justice sous ordre qui leur a concocté un dossier pour évasion fiscale. Dans ce dossier, Interpol avait déjà débouté l’ancien gouvernement jugeant qu’il s’agit plutôt d’un dossier politique.

Les deux dossiers sont vides. Et il s’agit bien d’une instrumentalisation de la justice pour punir l’opposition de ces personnes au pouvoir de Mohamed Ould Abdel Aziz.

Aujourd’hui que Aziz est parti et que les nouvelles autorités déclarent ouvertement leur volonté de gouverner autrement, on ne comprend pas pourquoi n’ont-elles pas rétablis ces exilés dans leurs droits.

Il est, en effet, insupportable pour un citoyen d’être privé d’entrer dans son pays pour la simple raison qu’il a épousé un avis différent ou même opposé à celui qui gouverne…

Vivement donc le retour de ces exilés. Et des autres mauritaniens privés, injustement, de revenir dans leur patrie.

Source : RMI Biladi (Mauritanie)