À cheval sur le monde arabe et l’Afrique noire, la société mauritanienne est fractionnée et hiérarchisée.
Couleur de peau, langue et rôle social déterminent la place dans la société, presque sans aucune mixité entre les groupes. Une société fractionnée et hiérarchisée. La Mauritanie est un pays ou il n’existe quasiment pas mixité entre les groupes.
Les Beidanes, ou Maures blancs, constituent la caste noble des hommes libres comprenant les chefs, les guerriers, les marabouts, qui occupent plus largement les fonctions dirigeantes du pays.
Les Maalmines – dont est issu Mohamed Cheikh Mkheïtir –, souvent qualifiés de caste des forgerons, et caste inférieure, regroupent les professions artisanales. Quant aux Haratines, ou Maures noirs, ils représentent les anciens esclaves ou affranchis.
Enfin, parmi les minorités noires vivant pour la plupart dans le sud du pays, on recense essentiellement ceux parlant wolof, soninké ou puular.
Dénonçant la mainmise des Beidanes sur toutes les hautes fonctions, l’ONG Touche pas à ma nationalité, s’est ainsi insurgée, le 13 septembre, contre le fait que lors du dernier concours de recrutement d’élèves officiers de l’armée mauritanienne, les 47 nouvelles recrues étaient toutes beidanes.
Des recrutements « racistes, qui viennent parachever l’épuration ethnique de l’armée », selon l’ONG.
Marie Verdier
Source: La Croix