Biram Dah Abeïd dénonce ce qu’il appelle le « énième Ghanagate », à savoir la cession de la mine de Fderick à une multinationale domiciliée au Ghana. En tournée de précampagne à Nouadhibou, le candidat indépendant s’est élevé contre ces bradages :« Nous pensons que ces transactions douteuses ont rythmé la décennie du pouvoir de Mohamed
Ould Abdel Aziz qui est une décennie de régression de l’Etat, de la moralité de l’Etat, des libertés publiques, de l’économie nationale, de bradage, de privatisation à outrance et de dilapidation des richesses nationales par le Chef de l’Etat et son clan d’arrivistes véreux. Nous pensons que la levée de boucliers ne doit pas s’arrêter à la dénonciation. Mais les mauritaniens et les mauritaniennes doivent pousser encore beaucoup plus loin leur révolte contre cette opération ignoble ».
Pour le candidat indépendant, « les populations déshéritées qui extraient par leurs efforts du minerai du fond des roches au risque de leur vie ne sont pas engagés de manière conforme au droit à cause du système de tâcheronnat. Les travailleurs de la Snim n’ont pas de couverture sociale digne et sont exposés au licenciement abusif. Il y a des centaines de milliards qui sont issus de la commercialisation du minerai de fer. Cette manne financière va dans les canaux de la corruption et de la gabegie, de l’enrichissement illicite de groupes de népotistes qui gravitent autour du pouvoir. Mais cette manne financière énorme ne revient jamais aux travailleurs qui sont un peu moins de 7000 sans logements, sans salaire ni traitement décent quelles que soient leurs catégories sans sécurité sociale. Car la société est politisée. Et les règlements de compte contre les travailleurs à cause de leurs opinions politiques sont récurrents. Le seul procédé des autorités vis-à-vis de ces maladies c’est le négationnisme de la maladie de la silicose qui tue à petit feu les mineurs pendant qu’ils sont jeunes».
Dénonçant avec la dernière vigueur ces manquements, Biram considère que son programme présidentiel concernant les mines et les minerai va répondre à ces carences. Il projette d’opposer à ces pratiques une politique qui vise le bien être des travailleurs, des mineurs, la sécurité sociale des mineurs, un traitement de choix de premier choix des mineurs. Nous ne manquerons pas de résilier tous les contrats douteux que le pouvoir a noués avec des sociétés étrangères. Des contrats qui constituent des bradages que ce soient de la richesses minières, de la richesse halieutique ou tout autre contrat léonin pour la Mauritanie dans le domaine des finances ou tout autre domaine de coopération.