L’ONG « SOS esclaves » estime que la grève des dockers du port autonome de Nouakchott a amené les autorités à imposer « l’état d’alerte » qui a transformé cette infrastructure en « une situation de guerre», une allusion à la présence accrue des forces de sécurité dans la zone.
Les dockers du PANPA sont entrés en grève pour exiger l’application par le gouvernement des termes de l’accord conclu antérieurement, notamment les dispositions relatives à l’assurance maladie et la retraite.
Dans un communiqué publié mardi « SOS esclaves » précise que la mission qu’elle a dépêchée sur place a été « scandalisée par l’état d’alerte injustifiée qui a transformé l’enceinte du port en ce qui s’apparente à un état de guerre, afin d’instaurer un climat de peur et de crainte parmi les braves dockers ».
Pour l’ONG ce qui se passe au port est « une vaine tentative d’occulter des revendications légitimes et essentielles des travailleurs qui demandent à bénéficier du strict minimum ».
Elle qualifie la situation « de grave et humiliante » et a condamné vertement « ces pratiques réactionnaires révolues ».
« SOS esclaves » s’est déclarée solidaire de la lutte des dockers et a appelé les autorités à lever l’état de siège injustifié et de permettre à ces travailleurs de bénéficier de tous leurs droits.
Elle a invité l’opinion publique nationale à soutenir les dockers et s’est engagée à poser leur problème dans toutes les tribunes jusqu’à ce qu’il soit résolu.
Source : Sahara Médias (Mauritanie)