Dans sa question, Mme la députée a mis en exergue l’intérêt que représente l’enseignement supérieur dans l’instruction des générations montantes pour être à la hauteur de leurs futurs responsabilités en matière de réalisation du développement et d’édification la société dans son ensemble.
Elle a ensuite détaillé ce qu’elle a considéré comme étant « un lot d’obstacles créés et qui ont eu pour conséquences d’empêcher les étudiants de bénéficier des bourses internes, ce qui a engendré une pression sur les étudiants de manière générale et surtout ceux issus des franges démunies, en particulier ».
Le ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et des technologies de l’information et de la communication a précisé dans ses réponses à la question orale que l’enseignement supérieur jouit d’un intérêt majeur compte-tenu son rôle en tant que levier essentiel de développement pour chaque pays et moyen de préparation et d’instruction des générations montantes pour assumer pleinement leur future contribution dans la construction nationale.
Il a ajouté que chaque système d’enseignement a ses contraintes et ses propres mécanismes de gestion, notant qu’il convient avant de juger le nôtre, qui a enregistré des avancées significatives au cours de la dernière décennie, de se rappeler de la situation d’avant 2009, date à laquelle le pays ne possède qu’une seule université.
Au sujet des bourses, le ministre a indiqué qu’elles sont attribuées suivant des procédures et critères définis et connus de tous et aucune bourse ne peut, en dehors de ces critères être accordée, notant que l’enseignement ne se résume pas seulement aux bourses mais il s’agit des capacités, de la qualité et de l’harmonisation des formations aux besoins du marché de l’emploi.
Dr. Sidi Ould Salem a ensuite passé en revue les acquis réalisés dans le secteur de l’enseignement supérieur ces dernières années et qui ont permis au pays de se doter de deux universités et d’un grand nombre d’instituts et d’écoles de formation des ingénieurs.
Il a ajouté que l’objectif que le régime en place consiste à édifier un système d’enseignement supérieur national doté de différentes spécialités afin que l’attribution des bourses ne s’effectue que pour les spécialités inexistantes ou aux étudiants qui partent à leurs frais.
« Il y a lieu de rappeler que les impératifs du développement durable nécessitent l’orientation de 70% de nos étudiants vers les domaines des sciences et technologies qui sont les vrais vecteurs de développement dans le monde d’aujourd’hui. Pour y faire face nos instituts et écoles ont connu un bond qualitatif qu’il soit au niveau du nombre des sortants ou de leurs compétences et capacités d’accéder au marché de l’emploi. Ce qui a valu à notre expérience dans le domaine d’être hautement appréciée par un grand nombre de pays africains », note le ministre.
Au sujet de la capacité d’absorption de notre enseignement supérieur, le ministre a indiqué qu’elle a significativement augmenté et que l’enseignement supérieur, dans son ensemble, est organisé et géré suivant des références et politiques mises en œuvre dans tous les pays du monde et vise des objectifs sur la base desquels est fixée la qualité des sortants en fonction des impératifs de l’œuvre de développement dans n’importe quel pays.
Evoquant les modalités d’attribution des bourses, le ministre a précisé qu’elles sont accordées suivant deux critères clairs et bien définis, à travers lesquels 7000 étudiants mauritaniens ont pu bénéficier d’une bourse intérieure, soit 33% du nombre de nos étudiants à Nouakchott, notant que la gratuité de l’enseignement telle qu’elle est vécue en Mauritanie n’existe nulle part dans le monde.
Le ministre a démenti l’existence du retard dans le paiement des bourses des étudiants mauritaniens à l’étranger et noté que nos ambassades dans le pays où se trouvent des étudiants ont déjà reçu leurs bourses jusqu’au mois de septembre prochain.
Les députés ont salué les progrès opérés dans le secteur de l’enseignement supérieur, surtout aux plans des infrastructures, de la diversité et de la multiplicité des spécialités, ce qui a permis aux étudiants d’accéder sur place aux différentes compétences techniques modernes.
Ils ont appelé à davantage d’intérêt pour les spécialités techniques et professionnelles compte-tenu de leur importance dans l’impulsion du développement.
Source : Agence Mauritanienne d’Information