Le secrétaire général de la Confédération Nationale des Travailleurs de Mauritanie (CNTM) Mohamed Ahmed Ould Saleck a mis en garde contre la poursuite du pillage abusif des richesses minières du pays, à travers des sociétés intercontinentales.

Le syndicaliste a tenu ces propos en marge d’une marche organisée par son association, à l’occasion de la célébration de la fête internationale du travail du 1er mai, déplorant le manque de sérieux du gouvernement mauritanien dans la mise en œuvre des accords conclus avec les délégués des travailleurs.

Il a critiqué également ce qu’il a appelé la hausse spectaculaire des prix, les bas salaires et le chômage généralisé.

« L’Etat a abandonné la subvention des produits de première nécessité et privatisé les institutions publiques qui réalisaient certains services indispensables pour le pays, à l’instar de l’ENER et de la Sonimex », a-t-il dit.

Plusieurs syndicats ont organisé des marches qui ont sillonné les principales artères de la capitale Nouakchott, dans le cadre de la commémoration de la fête du 1er mai, brandissant des banderoles dénonçant la flambée des prix et demandant l’amélioration de leurs conditions de vie.

Le ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Modernisation de l’administration Seydina Ali Ould Mohamed Khouna, avait passé en revue la veille, les acquis réalisés par le gouvernement au profit des travailleurs au cours de la dernière année, dans son discours prononcé à l’occasion de la célébration de la Journée internationale du Travail du 1er mai.

Il a évoqué à ce propos la création du conseil national du dialogue social, en réponse aux aspirations des partenaires sociaux et dont la mission est de superviser les élections destinées à la représentation des partenaires, la discussion et la proposition d’un salaire minimum, d’un taux de participation au Fonds de solidarité sociale et d’un plafond de prélèvement pour ce fonds en plus de la supervision d’un plan national de lutte contre le travail des enfants et le travail forcé.

Il a mis également en exergue la réforme de la main d’œuvre portuaire, qui aura pour effet le recrutement de milliers de dockers de manière permanente avec des salaires décents et une couverture en matière de sécurité sociale et d’assurance maladie.

« Nos services planchent actuellement sur le recrutement de près de 3000 travailleurs dans le secteur public en contribution à la lutte contre le chômage d’une part et au renforcement des capacités de l’administration publique d’autre part », a-t-il dit.

Traduit de l’Arabe par Cridem

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Source : Alakhbar (Mauritanie)