Ould Abdel Aziz planifie en toute discrétion un 3e mandat indirect, dont il semble ignorer ou ne pas avoir compris l’impossibilité juridique, dés lors où l’un des articles de la Constitution stipule explicitement l’impossibilité pour tout ancien Président ayant fait deux mandats à la tête du pays de postuler, soit directement ou indirectement, à un 3e mandat.
Ces supputations et spéculations sont d’autant plus sérieuses, qu’elles ont nourri depuis des mois les colonnes des médias étrangers les plus lus et les réputés, selon lesquels, même si Ould Abdel Aziz ne briguera pas sa propre succession en 2019, nul doute qu’il choisira avec soin son successeur. À l’instar d’un certain Vladimir Poutine.
A ce propos, le célèbre magazine Jeune Afirique écrit :
« L’épisode est loin d’être anecdotique. Depuis qu’il s’est engagé à ne pas modifier la Constitution pour pouvoir briguer un troisième mandat en 2019 (bien qu’il n’exclue pas de se représenter en 2024), et qu’il a annoncé à JA qu’il soutiendrait un candidat, Mohamed Ould Abdelaziz veut faire passer plusieurs messages. Aux Mauritaniens qui en doutaient encore, Aziz tient à rappeler qu’il reste le seul chef et qu’il contrôle tout. « C’est très clair : il n’y a qu’un président, pas deux », souligne l’un de ses amis. À ses collaborateurs, il démontre qu’aucun scénario n’est écrit. Aucun responsable, aussi proche soit-il, n’est à l’abri d’une mise à l’écart, provisoire ou non. « Lui seul sait ce qu’il a en tête, il ne s’en est ouvert à personne », résume l’un de ceux qui ont l’oreille du raïs ».
Source : Taqadoum (Mauritanie)