Le 13/04/2019 – Le C.R.I.D.E.M
Il a l’obligation de prouver le contraire au peuple Mauritanien.
Sorti subitement des casernes militaires pour se jeter dans la course à l’élection présidentielle du mois de juin 2019, l’ancien chef d’Etat Major de l’armée nationale, ministre de la défense nationale a effectué ses premiers déplacements politiques dans des avions militaires, qui relèvent du patrimoine de l’Etat. Ghazouani a l’obligation d’exhiber des documents comptables issus du trésor public qui prouvent à l’opinion qu’il a bien loué ces appareils militaires.
Donnez des gages de probité morale à cette opinion publique. En plus de chaque déplacement, c’est des forces de sécurité (police et gendarmerie) principalement qui sont au premier plan.
La plupart du temps, précédé sur le terrain par des ministres du gouvernement actuel. Certains domiciles de Hakem ont même été réquisitionnés pour loger la logistique (tentes, sonorisations et accessoires) de notre général candidat. Sans compter les cadres de l’administration centrale et décentralisée au complet. La neutralité de l’administration appelée tous les jours par l’opposition n’est pas pour maintenant.
A Maghta Lahjar, par exemple, de gros moyens (niveleuses et citernes) ont passé plusieurs jours à aménager le terrain d’aviation pour l’atterrissage de l’avion du général candidat. Partout où il est passé, c’est le même décor. Bousculade des cadres, mobilisation de l’administration, affichage de géantes banderoles portant l’effigie du candidat et de son mentor, Ould Abdel Aziz entre autres.
Le général candidat, ne l’oublions pas est celui sous le magistère duquel, des écoles militaires où les pensionnaires sont presque exclusivement issus de la seule couche arabe ont proliféré. A travers tous ses périples auxquels nous avons assistés, le général candidat ne se prononce pas sur les questions comme le passif humanitaire, la discrimination raciale, l’exclusion, la marginalisation des langues nationales, le passif économique et consorts.
Il passe non seulement un temps bref mais il occulte ces questions. Il ne fournit pas l’effort pour rencontrer les masses pour s’enquérir des vrais problèmes. Aucune audience accordée au Brakna. A l’auberge Hawo Mokhtar Ba de Boghé, les employées (femmes de ménage) de son lieu d’hébergement ont été enfermées dans une chambre exiguë, au moment de son départ. Certains élus de la région, comme Abdoulaye Mamadou BA de Bababé ont osé prononcer le terme discrimination. Réponse du général candidat, la campagne électorale n’a pas encore commencé mais les doléances que vous avez exprimées seront soumises au Raîss.
Daouda Abdoul Kader DIOP