Celui qui va se présenter pour la deuxième fois, après celle de 2014, où il était arrivé deuxième derrière l’actuel président Aziz, qui achève son deuxième et ultime mandat, a présenté dans des postings sur Youtube pour présenter les grandes lignes de son programme notamment dans le domaine de la lutte contre la pauvreté, le chômage ou encore dans celui du droit des femmes.
Dans cette course à l’élection présidentielle de juin 2019, deux autres candidats se sont déjà déclarés, en l’occurrence l’ancien Premier ministre Sidi Mohamed Ould Boubacar et l’ancien chef d’Etat-major des forces armées et ancien ministre de la défense, Mohamed Ould Ghazouani.
Loin des médias traditionnels, Biram DAH ABEID met à profit le réseau social Youtube pour exposer son programme, une communication numérique inédite en Mauritanie, en perspective de la campagne présidentielle.
Ce 25 mars, Biram DAH ABEID va officiellement déclarer sa candidature. En attendant, nous passons en revue les principales mesures de son programme électoral qu’il compte mettre en œuvre, une fois élu, sans s’attarder sur les constats ou sur certaines propositions où il est resté vague. Tour d’horizon.
Pauvreté
-construction de logements
-subvention des denrées de premières nécessités
-révolution de l’agriculture pour créer des emplois
-prise en charge des ménages les plus faibles et les plus démunis
Chômage
– mettre fin à l’immigration irrégulière
– adoption d’une gouvernance se basant sur un plan de création des emplois, en régulant les secteurs vitaux (routes, assainissement, mines, énergies, pêches…)
– une politique de recrutement et d’embauche équitable
-renforcement de la souveraineté de l’Etat sur les richesses du pays pour développer une vraie économie
– mettre fin à la mainmise du clan familial et clanique du Chef de l’Etat sur l’exploitation des ressources naturelles, au détriment du bien-être des populations
-mettre fin au système de prédation des ressources naturelles
Droits/libertés
-réhabilitation de l’Etat de droit
-reconnaissance des partis politiques et ONGs non reconnus
– réhabilitation du droit à l’association
-mettre fin à la répression policière des manifestations pacifiques des citoyens
– plus de liberté d’expression et de presse, en renforçant la liberté d’investigation des journalistes et de diffusion totale des informations
-réglementation du financement des partis politiques et des associations
Esclavage/démocratie
-application de la loi
-renforcement du rôle et du pouvoir des juges et des officiers de police judiciaire pour investiguer sur les crimes d’esclavage
-protection des victimes d’esclavage
-sanction des criminels d’esclavage
-organisation d’une grande conférence nationale « autour de ces décennies de violences, d’injustices, de privations, d’esclavage, de génocide qui ont émaillé la vie des Mauritaniens sous les régimes dictatoriaux, depuis l’indépendance jusqu’à nos jours »
Gestion des richesses de la Mauritanie
-Réaffirmation/réappropriation de l’autorité et de la propriété du peuple mauritanien sur les richesses naturelles
-revalorisation du travail notamment dans les secteurs miniers et halieutiques
– rendre effective l’autorité citoyenne sur les richesses nationales
-nationalisation des richesses nationales usurpées par une gestion clanique, en complicité avec les firmes transnationales
Texte | Par Babacar BAYE NDIAYE