Note de vigilance citoyenne, Nouakchott, avril 2025
1. Le 7 avril 2025, une foule rameutée par des haut-parleurs, ponctués d’Allahou Akbar, affluait dans un cimetière de la ville de Sélibaby, chef-lieu de la région du Guidimagha, pour applaudir l’exhumation de la dépouille de Souleymane Sow, ressortissant malien, enterré depuis peu. Excités dès l’avant-veille sous l’instigation d’imams fanatisés, des milliers d’habitants refusaient l’enterrement du défunt parmi les sépultures musulmanes, au motif qu’il se serait converti, de son vivant, à la foi chrétienne. Dans une ambiance de kermesse, en présence passive de l’administration civile, de la sûreté, de la gendarmerie et de la garde, le mausolée est détruit et le corps est traîné à travers ruelles, comme un trophée. Nul ne sait, à ce jour, quelle fut la destination dernière du trépassé.
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La police a arrêté aujourd’hui mardi 8 avril courant à l’aube, dans la moughataa de Teyarett, relevant de la wilaya de Nouakchott Nord, le leader du mouvement IRA et chef de son comité de recensement Mohamed Meissara Samba.
La Mauritanie n’est définitivement pas une terre ordinaire. C’est une nation où les siècles se bousculent, où l’ombre pesante des tribus et des grandes familles cohabite difficilement avec les aspirations pressantes d’une jeunesse en quête d’équité, de liberté et d’avenir. Ici, tradition rime encore trop souvent avec exclusion, et modernité peine à dépasser le stade des discours.
Sur la place de la Liberté, au centre-ville de Nouakchott, ce lundi 7 avril 2025, des manifestants s’y étaient rassemblés pour demander la libération de Warda Ahmed Souleymane.
« Lorsque le Sage montre la lune, l’idiot regarde le doigt »

Donald Trump a signé un nouveau décret, jeudi 27 mars, visant à rependre le contrôle des programmes des musées du Smithsonian de Washington, qu’il accuse d’entretenir un « endoctrinement idéologique » racial. 