
L’Administration me refusant la diffusion de mon rapport de mission relative à la vulgarisation de la loi abolissant l’esclavage (effectuée avec autres journalistes de la presse publique en 1981), je réalisai qu’il ne servait à rien que je restasse au Journal, en journaliste à bouche cousue, la plume sans encre. Pour ne rien faire de bon, en fait. J’ai du coup compris ce qu’on voulait que je fusse, à savoir un griot de l’État, comme l’étaient et le sont encore aujourd’hui les journalistes mauritaniens, hormis une minorité courageuse et indépendante, qui s’est vaccinée contre la corruption et la peur de demain. Il se trouvait juste que le directeur de l’Office National du Cinéma (ONC) cherchait un collaborateur averti et expérimenté en matière d’audiovisuel. Une médiation entre nous s’établit et aboutit à mon détachement à l’ONC où je fus nommé chef de service d’importation et d’exploitation des films cinématographiques. Lire la suite