Depuis une quinzaine d’année, la croissance mauritanienne est d’un minimum de 5%. Une accumulation de richesses qui ne bénéficie pourtant pas à la majorité des mauritaniens, et qui se manifeste toujours par l’inexistence d’une politique claire de l’emploi. Chbih Ould Cheikh Malainine revient dans cet entretien sur l’origine de ce paradoxe mauritanien, tout en présentant d’éventuelles solutions pour remédier à celui-ci.
Les données macroéconomiques de la Mauritanie sont jugées bonnes en 2011; paradoxalement il y a une crise alimentaire liée entre autres à la sécheresse, sans précédent, et une plus grande inégale répartition des richesses selon la plupart des observateurs. Comment expliquer ce paradoxe qui perdure?
Avant de répondre il faut situer le contexte et dire que les institutions internationales ont lamentablement échoué pour la simple raison qu’elles ont uniformisé les politiques économiques sans prendre en considération les données réelles de chaque économie particulière. Elles ont sabordé l’économie mondiale; notamment le FMI. On est dans une économie mondiale extrêmement complexe dont les interrelations sont très fortes.
Le mondialisme a été la plus grande arnaque de l’histoire humaine! La création des bourses, et l’importance accordée à celles-ci ont permis aux fonds américains de s’intégrer dans les conseils d’administrations des grandes firmes européennes, gâchant leur indépendance et créant une structure économique de type vertical, alors que par essence le libéralisme est horizontal, basé sur la concurrence. Dès lors on tend à un marché oligopolistique, peu concurrentiel, où la tête de l’économie mondiale est aux États-Unis.
On a nié le fondement du libéralisme : la concurrence. Cette situation a eu de graves conséquences, alors qu’elle était applaudie, pérennisée par la création de l’OMC. On a dit dès lors aux petites économies: «déculottez-vous, nous allons entrer!». On a cassé toutes les protections et on nous a trompés en évoquant une«libre et juste circulation des capitaux » .
Racisme: Lettre « poignante » d’une étudiante « africaine » aux Tunisiens !
« Je me présente, Mariam Touré, pour les intimes « Karaba », pour la plupart d’entre vous « Kahloucha » « Guirda Guirda ». Je suis, officiellement, une Malienne (mais selon certains de vos dires, de nationalité « Africaine ») qui vit depuis près de 3 ans en Tunisie ou pays européen pour d’autres.
Quand un pays brade son destin
Mais cette fois ci ma concentration était focalisée sur l’état du danseur. Un vieil homme, habillé d’un vieux boubou de percale, immaculé par derrière d’une tache jaunâtre. Peut-être des traces de boue sur laquelle il était assis, ou d’une diarrhée pernicieuse qu’il traine depuis toujours, a cause de la malnutrition et du manque de connaissance des règles d’hygiène. Lire la suite
La couverture religieuse
Depuis un certain temps, la scène mauritanienne, particulièrement celle de Nouakchott, est occupée par des activistes qui se prénomment «Ahbaab Errassoul», un peu pour dire «l’attachement» au Prophète Mohammad (PSL) et s’inscrire dans cette vague qui a fait suite à la publication d’un article injurieux pour l’Islam en général. Chaque vendredi, le nouveau groupe organise de grands rassemblements à Nouakchott et Nouadhibou pour dénoncer la «nonchalance des autorités», «l’engagement des avocats à défendre l’auteur»… Lire la suite
Le discours d’investiture : entre l’apparent et le non-dit de Ethmane Ould Bidiel ( Première et Seconde partie )
(Première partie)
L’exclusivisme, la marginalisation et le racisme sont-ils vraiment ce qui infeste le pays ou c’est plutôt les visées communautaristes, particularistes et racistes, comme le prétend le président ?
A.H.M.E et Mondafrique, ecrit relatif au livre « Mauritanie: Entre l’esclavage … »
“EN MAURITANIE, L’ETAT EST COMPLICE DE L’ESCLAVAGE”, MOHAMED OULD CIRÉ, ANCIEN DIPLOMATE
La mémoire collective: Un outil dans notre combat politique
Un outil dans notre combat politique
Trois questions à….Samory Ould Bèye, président du Mouvement El Hor, président du Conseil national d’El Moustaqbel et secrétaire général de la CLTM
“Le système en place ne veut pas regarder la réalité en face et persiste dans sa politique d’exclusion des Noirs du pays” .
Le Calame : On assiste comme à un retour sur le terrain d’El Hor qui multiplie les sorties. La dernière date du 24 septembre. Pourquoi ce regain d’activités ?
Samory Ould Beye : El Hor a plus d’une raison de sortir, en plein jour, pour dénoncer les grandes injustices dont sont toujours victimes les Harratines, en dépit de diverses initiatives prises, çà et là, pour y trouver des solutions. Aucune lueur d’espoir : le pouvoir en place – je devrais dire, le système en place – ne veut pas regarder la réalité en face et persiste dans sa politique d’exclusion des Noirs du pays, alors qu’ils forment la majeure partie de sa population.
“EN MAURITANIE, L’ETAT EST COMPLICE DE L’ESCLAVAGE”, MOHAMED OULD CIRÉ, ANCIEN DIPLOMATE
Mohamed Yahya Ould Ciré est un militant anti esclavagiste, diplomate de carrière. Ancien consul général en Guinée-Bissau de 1992 à 1998, il est contraint de s’exiler en France pour s’être opposé aux pratiques esclavagistes dans ce pays. Dans un ouvrage paru aux éditions l’Harmattan, « la Mauritanie, entre l’esclavage et le racisme », il livre une enquête détaillée sur l’asservissement des « négro-mauritaniens » et des « haratines », les descendants d’esclaves, par les communautés maures. A travers ses expériences personnelles dans les coulisses de l’Etat mauritanien, il décrit notamment comment le pouvoir perpétue ces inégalités.
L’armement des civils et le laxisme orienté de l’Etat comme à Niabina sont une grave menace contre la paix civile !
L’un des aspects saillants du « scandale de Niabina » d’août dernier a été de voir des civils, armés jusqu’aux dents d’armes de guerre ( fusils automatiques, armes de poings et armes blanches) prendre en otage ce gros village du sud du pays et y instaurer un véritable climat de terreur avec la complicité active des principales autorités locales et le silence coupable des plus hautes qui ne peuvent en aucun cas ne pas avoir été tenues informées de cette expédition punitive sans précédent.