Biram DAH ABEID : « après cinquante-neuf ans d’indépendance, notre devise parvient à la caricature de la faillite »

Biram DAH ABEID :  Le président d’IRA-Mauritanie et député Biram Dah Abeid a officiellement déclaré, lundi 25 Mars, sa candidature à l’élection présidentielle du 16 juin prochain. C’est dans une salle archicomble de l’Institut Supérieur de la Jeunesse et des Sports (ISJS, ex-ancienne Maison des jeunes) que celui qui se définit comme le « candidat national indépendant » à l’élection présidentielle s’est prononcé devant ses sympathisants et militants. Forte mobilisation, véritable démonstration de force.

Un aéropage de personnalités politiques : Samba Thiam, du FPC ; Kane Hamidou Baba, du MPR ; Ba Alassane, du PMRC ; Ibrahima Sarr, de Lire la suite

Corruption Refus d’agrément de Sherpa : le gouvernement veut-il entraver l’action judiciaire des associations ?

(France)-Corruption Refus d’agrément de Sherpa : le gouvernement veut-il entraver l’action judiciaire des associations ?Le ministère de Justice refuse de renouveler l’agrément de l’association Sherpa, qui permet à celle-ci de se constituer partie civile dans des affaires de corruption et de criminalité économique.

Faut-il y voir une mesure de représailles, alors que les affaires portées par Sherpa, depuis les « biens mal acquis » jusqu’aux agissements de Lafarge en Syrie durant la guerre civile, rencontrent de plus en plus d’échos ? Lire la suite

« Faire la paix au Mali : les limites de l’acharnement contre-terroriste »

« Faire la paix au Mali : les limites de l’acharnement contre-terroriste » « Le Monde Afrique » a décidé de publier l’un des articles de la revue « Afrique contemporaine » consacrée au Mali qui ne verra pas le jour. La publication du dossier a été suspendue par l’AFD, son organisme de tutelle.

Sur les conflits maliens et l’intervention militaire française démarrée en 2013, la revue Afrique contemporaine a voulu décentrer le regard. C’est ainsi qu’elle a confié un dossier sur ces questions sensibles à des chercheurs nord-américains, sous la direction de Bruno Charbonneau. Cet universitaire canadien est directeur du Centre FrancoPaix en résolution des conflits et missions de paix (Université du Lire la suite

Mauritanie, un colonel démis pour avoir dénoncé le racisme

Mauritanie, un colonel démis pour avoir dénoncé le racisme Le colonel Sidi Ould Bilal a été demis de toute fonction pour avoir publié un livre intitulé : « la Mauritanie, la racine » dans lequel, il dénonce les discriminations dans les quelles vivent les Haratines (la communauté noire arabisée de Mauritanie).

Ce militaire revient sur les origines de l’ensemble des composantes nationales y compris les différentes tribus maures méconnues. Cela n’a pas plu la hiérarchie militaire qui lui vaut la révocation purement et simplement au sein de l’armée.

Des voeux pieux

Apparemment, la grande marche du président Mohamed Ould Abdel Aziz contre les discriminations et le racisme n’a eu aucune conséquence concrète. La hiérarchie militaire n’est pas concernée par l’application de loi au point de limoger un haut gradé en ayant Lire la suite

Ghazaouwi, les tortionnaires et le peuple

Ghazaouwi, les tortionnaires et le peuple La Mauritanie est dans le triste top 5 des pays Africains qui ont vu défiler des régimes civils ou militaires autoritaires, issus pour la plupart de coups d’Etat. Ces coups d’Etat virtuels ou réels ont causé des déchirures sociales et des haines entre les populations du Sud et celles du Nod du pays.

Le principal actionnaire de cette haine fut le clan des extrémistes arabophones se réclamant directement ou indirectement des idéologues racistes et sans croyance qui, longtemps, ont courtisé le Président Ould Taya et son système durant plus de 20 ans de règne. Plus de 509 soldats et officiers négros-africains sont sauvagement assassinés dans des exécutions extra-judiciares. Lire la suite

Lettre à la jeunesse

Lettre à la jeunesse  Â quoi songez-vous, mes concitoyens, à quoi songez-vous, “jeunes gens”, qui dans les braises de la misère, au nom de la dignité humaine et à la pureté de vos âmes neuves, secouraient les miséreux, les sans-pains et les sans-mots.

Ô diable la raison! Ô diable la raison de leurs âmes souillées par les futilités de notre monde. De l’arrogance absurde à l’ignorance, de l’égoïsme condescendant à l’ivresse du pouvoir, votre silence reflète la bassesse de vos ambitions et votre consentement à la destruction de votre avenir.

Allez-vous défier ce monarque aux tentacules monstrueuses qui vous étouffe, exposer la belle force juvénile qui sommeille en vous et Lire la suite

Histoires de succès: Zeinabou, gérante de cyber et formatrice, Ousmane, un savetier à la tête d’une grande cordonnerie

Histoires de succès: Zeinabou, gérante de cyber et formatrice, Ousmane, un savetier à la tête d’une grande cordonneriePartir de presque rien et devenir entrepreneur. C’est l’histoire de deux résidents de Kiffa. Un homme et une femme qui ont eu foi au travail pour se réaliser.

Ousmane Fatama est une figure de Kiffa que bien de générations ont connue. C’est aux débuts des années 80 que lui est venu l’inspiration de faire le petit métier de savetier. Un marteau, une boite de colle, du caoutchouc, tels ont été ses outils de départ il y a trente ans. Aujourd’hui, son atelier a grandi. Lire la suite

Réponse à Oumar Ould Beibacar : On ne s’improvise pas historien !

Par Dr. Cheikhna Mohamed WAGUÉ, Chercheur affilié à l’Institut des Mondes Africains

(IMAf,UMR 8171)

« Le bon historien n’est d’aucun temps, ni d’aucun pays ; quoiqu’il aime sa patrie, il ne la flatte jamais en rien »

FÉNELON, « Lettre à M. Docier sur les occupations de l’Académie française », VIII, Projet d’un Traité sur l’histoire, Edit. F. Didot, 1714, p. 524.

J’ai un grand respect pour Oumar Ould Beibacar, mais son article – si l’on peut l’appeler ainsi – est truffé d’inexactitudes et d’anachronismes historiques. Je ne reviendrai pas sur tous les points controversés qu’il a avancés. Le lecteur intéressé pourra lire avec fruit la petite mais utile bibliographie que j’ai fournie à la fin de cette réponse. Son article a certes le mérite de chercher à établir des ponts entre les différentes communautés nationales mauritaniennes, ce qui est à son honneur. Toutefois, il n’en reste pas moins qu’il pèche par sa légèreté et les nombreuses affirmations hasardeuses qu’il contient. L’auteur pouvait bel et bien évoquer les liens symbiotiques et historiques entre les différentes populations sans chercher à enlever les rôles historiques aux uns pour les attribuer aux autres. Les lieux communs ne peuvent pas tenir lieu d’histoire. Lire la suite