Le scandale de Marc D’Hombres/Communiqué des avocats de la GBM

Le scandale de Marc D’Hombres/Communiqué des avocats de la GBM Les avocats de la banque GBM tiennent à porter à la connaissance de l’opinion publique nationale et internationale un scandale sans précédent dans les annales judiciaires de notre pays.

En 2004, Monsieur Marc D’Hombres, de nationalité française, qui occupait de hautes fonctions au sein de la banque GBM, s’est rendu coupable de certains agissements délictueux incompatibles avec ses fonctions portant gravement atteinte aux intérêts de la GBM et de son PDG de l’époque, Monsieur Mohamed Bouamatou.

Sentant qu’il était démasqué, il a simulé des problèmes de santé pour se réfugier dans l’enceinte de l’ambassade de France avant de fuir la Mauritanie. Suite à une plainte déposée par la GBM et son PDG, Monsieur Marc D’Hombres a été reconnu coupable de ces infractions par la justice mauritanienne. Il a été condamné par la chambre correctionnelle par un jugement en date du 9/5/2007 à une peine d’emprisonnement ferme de quatre ans et à une condamnation civile en réparation du préjudice.

Malgré toutes les notifications qui lui ont été faites en France, par les voies légales (voies officielles et courriers DHL), l’intéressé n’a pas daigné se déplacer pour présenter sa défense, ni n’a jugé utile de mandater un avocat, français ou mauritanien, pour assurer cette défense. De même qu’il n’a pas interjeté appel contre le jugement de condamnation rendu à son encontre en 2007.

Pourtant, l’intéressé sait côtoyer les tribunaux : dès son retour en France, il a engagé une action devant les prud’hommes contre la banque Belgolaise (ancienne banque partenaire de la GBM), action dans laquelle il finit par se désister ; il fut également condamné par le tribunal de Paris à payer la créance que la GBM avait contre lui, jugement qu’il fut amené à exécuter ; il aurait même tenté d’engager une action de chantage contre M. Mohamed Bouamatou duquel il voulait extorquer des fonds, à la suite de quoi il fut mis en examen pendant quelques temps.

C’est dire si l’intéressé connaît les arcanes des palais de justice. Mais, il afficha un mépris royal pour sa condamnation en Mauritanie.

Cependant, le 20 avril 2018, soit onze ans après le jugement rendu par la chambre correctionnelle de Nouakchott, un avocat mauritanien agissant pour le compte de M. D’Hombres se fait notifier la décision de justice pour pouvoir l’attaquer en appel, il demande cette notification au greffier du tribunal qui s’exécute spontanément alors que la loi prévoit que les notifications se font par le parquet.

Cet avocat présente sa requête d’appel qui est immédiatement enregistrée par le greffier.

Le procureur transmet la requête d’appel au parquet de la Cour d’appel en demandant avec insistance que le jugement soit annulé au motif que Monsieur D’Hombres n’aurait pas été en mesure d’assurer sa défense et que le jugement ne serait pas suffisamment fondé.

Dans une extrême célérité, jamais enregistrée au niveau de nos tribunaux, le mémoire en appel est déposé le 1er juin, l’affaire est mise en délibéré par la Cour d’appel le 7 juin et le 13 juin, la Cour d’appel rend un arrêt annulant le jugement de 9 mai 2007.

Deux questions se posent à ce niveau : (1) pourquoi M. D’Hombres se rappelle soudain, onze après, qu’il fait l’objet d’une condamnation en Mauritanie et qu’il demande son annulation ? et (2) pourquoi, cette action est appuyée avec le plus grand empressement et au mépris des règles de procédure par le parquet ?

En réalité, tout porte à croire que l’intéressé ne pensait plus avoir besoin de se rendre en Mauritanie, d’où l’indifférence totale qu’il avait affichée face à sa condamnation en 2007.

Et voilà qu’aujourd’hui il a justement besoin de revenir en Mauritanie. Il est en effet un membre distingué du GLAM, le groupe des français « amis » de la Mauritanie (proche du président Ould Abdel Aziz) dont il serait même le trésorier selon des sources médiatiques.

Et la saison s’annonce justement juteuse pour les déplacements en Mauritanie : Visite du président Macron, Sommet de l’UA, contacts et lobbying en tous genres …

Nous sommes en train d’assister à une instrumentalisation sans précédent de la justice mauritanienne, par la grâce de la politique, afin de permettre à M. D’Hombres, un ami du régime, de fouler en toute impunité le sol mauritanien.

Aussi, avons-nous décidé de pousser cette affaire jusqu’au bout et de saisir la Cour suprême pour que la vérité établie par le jugement du 9 mai 2007 soit rétablie et que la justice puisse être rendue et exécutée.

Source : Mauriweb (Mauritanie)