Dans un article récemment publié, le président de la Cour pénale spécialisée dans la lutte contre l’esclavage, la traite des personnes et le trafic illicite de migrants en Mauritanie, Sidi Mohamed Cheina, dresse un bilan optimiste après cinq mois d’activité de cette juridiction créée par la loi n°039/2024. Il évoque des résultats satisfaisants, l’indépendance des décisions judiciaires, et la reconnaissance de partenaires internationaux comme les États-Unis, la France ou l’Espagne.
Mais derrière cette présentation flatteuse, une analyse plus rigoureuse et documentée révèle une réalité contrastée, marquée par des limites structurelles, une opacité institutionnelle, et une fragilité persistante de l’accès à la justice pour les victimes, notamment celles issues des Communautés discriminées sur la base du travail et de l’ascendance (CDWD). Continuer la lecture →