Un militant anti-esclavagiste mauritanien a dénoncé jeudi à Abidjan « l’esclavage domestique » dans son pays et espère mobiliser les pays d’Afrique noire contre ce qu’il qualifie de « racisme d’Etat ».
Il espère que la « société civile africaine va faire pression sur les gouvernements du continent afin qu’ils puissent s’acquitter de leur devoir vis-a-vis des populations noires de Mauritanie comme ils se sont acquittés de leur devoir envers les populations noires en Afrique du Sud du temps de l’apartheid », a dit Biram Ould Dah Ould Abeid, président de l’Initiative pour la résurgence du mouvement abolitionniste (IRA).

Nous ne pouvons pas dire que nous ne savions pas. L’information a fait la une des journaux à travers la planète.
Selon La Lettre du Continent, dans son numéro 736 en date du 7 septembre, le ministre français des affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault, a rédigé une lettre de protestation destinée à son homologue Isselkou Ould Ahmed Izid Bih, après les propos que Mohamed Ould Abdel Aziz a tenus, fin juillet, dans la presse.
La Fédération Internationale des Ligues des Droits de l’Homme(FIDH) et l’Organisation Mondiale contre la Torture(OMCT), deux ONG en partenariat dans le cadre de l’Observateur Mondial pour la Protection des défenseurs de Droits Humains(OMPDH), ont écrit au président Mohamed Ould Abdel Aziz et plusieurs hauts responsables mauritaniens, pour demander la libération de plusieurs militants antiesclavagistes en détention depuis 2 mois.
Comme il a été indiqué dans la deuxième partie, la responsabilité de la France dans la persistance de l’esclavage en Mauritanie demeure entière. En effet, ni le décret du 27 avril 1848 abolissant l’esclavage dans les colonies ni celui du 12 décembre 1905 destinés à réprimer la traite des esclaves dans toute l’étendue de l’Afrique occidentale française et au Congo n’ont été appliqués en Mauritanie.



En tournée Africaine pour la sensibilisation des populations en vu de lutter contre l’esclavage, le Président d’initiative de Résurgence du Mouvement Abolitionniste en Mauritanie (IRA-Mauritanie), Biram Dah Abeid a fait escale à Bamako pour mettre en place la section IRA Mali.