
En Mauritanie, l’esclavage est défini comme un crime contre l’humanité dans la Constitution. Pourtant, ce problème existe toujours dans le pays qui pratique aussi la traite des femmes et des hommes. Aminetou el Moktar, activiste contre l’esclavage moderne, dénonce ces pratiques et l’inaction de la justice.
En ce début de XXème siècle, l’esclavage et la traite des hommes et femmes continuent en Mauritanie dans un silence complice et assourdissant.

Ils sont 13 à comparaître devant la cour d’appel lundi 14 novembre. Des militants anti-esclavagistes condamnés par la cour criminelle de Nouakchott à des peines allant jusque à 15 ans de prison pour rébellion.
travail des Nations Unies sur la détention arbitraire vient de rendre son verdict à propos de l’arrestation, suivie de la condamnation et enfin de la détention de Biram Dah Abeid, Brahim Bilal Ramdhane et Djiby Sow en novembre 2014. Le groupe de travail de l’ONU juge « l’arrestation, la condamnation et la détention, illégales et violant le droit mauritanien et le droit international et condamne l’Etat Mauritanien à ouvrir des investigations afin de rendre justice et procéder aux réparations au profit de Biram Dah ABEID, Brahim Bilal Ramdhane et Djiby Sow ». L’information émane de nos confrères mauritaniens de Calame qui rappellent que le 15 janvier 2015, la Cour correctionnelle de Rosso avait condamné Biram Ould Dah Ould Abeid, Brahim Ould Bilal Ramdane et Djiby Sow à deux ans de prison ferme. Les faits à leur reprochés : « appartenance à une organisation non reconnue, rassemblement non autorisé, offense et désobéissance à la force publique, appel à rassemblement non autorisé et violence ».
En se rendant vendredi dernier à Paris, le ministre mauritanien des Affaires Etrangères, Ould Ahmed Izilbih, a protesté auprès du conseiller Afrique de l’Elysée, Thomas Melonio, qui avait accordé une audience au chef de l’opposition non parlementaire, Biram Dah Abeid, à la tète du mouvement anti-esclavagiste IRA. Le régime mauritanien est en effet très inquiet du rapprochement qui s’opère aujourd’hui entre l’IRA, capable de mobiliser des soutiens populaires importants, et des partis d’opposition plus classiques comme comme le FRD. Cette rencontre qui est une première entre le conseiller Afrique de François Hollande et Biram Dah Abeid ne peut qu’accroitre les inquiétudes du régime du président Aziz, qui ne bénéficie plus en France, comme ce fut le cas au début du quinquennat, du soutien indéfectible des autorités officielles
On entend souvent dire que le monde ne tourne plus rond. Pollutions, biodiversité chancelante, surpopulation, chocs des civilisations, récession économique, iniquités, terrorisme… Le sentiment général est qu’il n’y aurait, individuellement, rien à faire, quand les voies d’action collective seraient, elles, irrémédiablement corrompues, manipulées, subjuguées par un système aussi injuste que triomphant.
Des dockers du port de Nouakchott en grève depuis plus d’une semaine pour protester contre une réforme de leur activité ont suspendu leur mouvement pour négocier avec les autorités mauritaniennes, selon des sources concordantes.
La cour d’appel de Mauritanie doit annuler les peines d’emprisonnement allant jusqu’à 15 années qui ont été prononcées contre 13 militants anti-esclavagistes et les libérer de prison immédiatement, a déclaré Amnesty International avant leur audience lundi 14 novembre.
A quelques jours du procès en appel des 13 responsables de l’Initiative de résurgence du mouvement abolitionniste (IRA), Amnesty international exhorte la justice mauritanienne à libérer les militants anti-esclavagistes. L’ONG dénonce un procès entaché d’irrégularités.
Après une grève de 48 heures qui n’a pas eu de répondant de la part de leur employeur, les dockers du Port autonome de Nouakchott (PAN) ont haussé le ton en organisant le lundi une marche de protestation aux alentours du port. Une situation qui a poussé les gendarmes à intervenir et à user de grenades lacrymogènes pour disperser les manifestants.