Archives de l’auteur : Mohamed CIRE

Vidéo : Ould Mkhaïtir lève le coin du voile sur ses projets d’avenir

Vidéo : Ould Mkhaïtir lève le coin du voile sur ses projets d’avenir Mohamed Cheikh Ould M’Khaïtir a levé le coin du voile sur ses projets d’avenir, qui se focaliseront pour l’essentiel dans les droits de l’homme et pour l’instauration d’une justice sociale en Mauritanie, en particulier pour la frange de « Lem-aalmine », « la plus marginalisée » dans le pays, selon ses propos. Lire la suite

Affaire Ghaya Maiga ou la difficile application de la loi sur l’esclavage en Mauritanie

Affaire Ghaya Maiga ou la difficile application de la loi sur l’esclavage en MauritanieFille esclave ou fille domestique. L’affaire Ghaya Maiga, au-delà de la qualification des faits qui oppose défenseurs des droits de l’homme et famille de la victime, procureur de la République et juge d’instruction, pose le problème de l’applicabilité de la Loi sur l’esclavage en Mauritanie.

Une supposée affaire d’esclavage sur une fille mineure de 14 ans, qui a éclaté le 1er septembre 2019, est en train de poser le problème de la difficile application de la Loi 2015-031 portant incrimination de l’esclavage et Lire la suite

Mauritanie : Accusé de racisme, le maire de Sebkha menace de saisir la Justice

Mauritanie : Accusé de racisme, le maire de Sebkha menace de saisir la JusticeAboubacar Soumaré dit AKA, maire de la commune de Sebkha (Nouakchott Sud), a qualifié de « ridicules » les accusations de racisme portées contre lui et menacé de porter l’affaire devant la justice.

« Si quelqu’un a le courage d’écrire que je suis raciste, je porterai plainte contre lui. Le problème sera réglé au tribunal », a affirmé le maire en souhaitant que « le débat pour le Lire la suite

Mauritanie, Bad «repat», Sarafina Kane, trahie par ses convictions

Mauritanie, Bad «repat», Sarafina Kane, trahie par ses convictionsPendant longtemps on a déploré la fuite de «cerveaux africains» qui faisait le choix de rester en Occident après leurs études.

Mais une nouvelle génération d’africains fait le pari du chemin inverse. Ils ont étudié dans de grandes écoles, sont très qualifiés et veulent retourner travailler en Afrique. Les repat, ces africains issus de la diaspora qui abandonnent la vie des villes européennes pour participer au Lire la suite

Terrorisme en Afrique de l’Ouest: pour Gilles Yabi, un «regain d’inquiétude justifié»

Terrorisme en Afrique de l'Ouest: pour Gilles Yabi, un «regain d'inquiétude justifié» La capitale burkinabè, Ouagadougou, accueillera le week-end prochain un sommet extraordinaire de la Cédéao consacré à la lutte contre le terrorisme. Les États d’Afrique de l’Ouest doivent se réunir vendredi pour coordonner leur action face au jihadisme, particulièrement lors des attaques au Mali, au Niger et au Burkina Faso.

Leurs propositions doivent ensuite être présentées aux dirigeants du reste de la planète lors de la prochaine Assemblée générale de l’ONU fin septembre.

Ce sommet marque la mobilisation de l’organisation régionale ouest-africaine sur un dossier qui a dépassé les frontières du Sahel depuis plusieurs années. Les outils mis en place pour lutter contre cette menace sont-ils toujours adaptés ? Gilles Yabi, responsable du groupe de réflexion « Wathi », répond aux Lire la suite

Recrutement des officiers dénoncé par la CVE , un ancien chef du B3 et ancien cdt de l’Emia réagit …

Recrutement des officiers dénoncé par la CVE , un ancien chef du B3 et ancien cdt de l’Emia réagit …En lisant la déclaration de la CVE relative au concours de recrutement de l’armée, mon attention a été attirée par une affirmation singulière.

En effet, dans cette déclaration la CVE a affirmé que “Depuis des lustres, tous les corps militaires et paramilitaires, ainsi que toutes les institutions publiques sont le théâtre de ce type de mesures arbitraires d’oppressions, d’injustices et de discriminations abusives qui, si on n’y prend garde, pourraient durablement Lire la suite

Appel à mettre fin à l’usage du français dans les documents officiels en Mauritanie

Le 09/09/2019 – Le C.R.I.D.E.M.

L’Association de diffusion et de défense de la langue arabe en Mauritanie a appelé à stopper l’usage de la langue française dans les documents officiels du pays, selon un communiqué rendu public lundi à Nouakchott, qualifiant ainsi le français de « langue du colonisateur ». Lire la suite

Mauritanie : Blanchiment et recel d’esclave (La faillite du droit)

Mauritanie : Blanchiment et recel d'esclave (La faillite du droit)Le 1er septembre 2019, la section de IRA – Mauritanie à Arafat, commune de Nouakchott la capitale, découvre l’une des nombreuses situations de servitude, imposée à une fille mineure, Ghaya Maiga, désignée sous divers patronymes, à cause de l’instrumentalisation par le groupe dominant, de l’état-civil en Mauritanie.

Née de mère esclave, elle exécutait des tâches ménagères, en contrepartie d’un salaire mensuel de 20 euros, selon sa mère, chez la famille de ses maitres arabo-berbères, dont une partie de la tribu, originaire de Bassiknou (sud-est) se mobilisait, aussitôt, en vertu de l’esprit de corps.

Il fallait maquiller le crime et ainsi soustraire les contrevenants à la vigilance pénale. Dans une alerte antérieure, nous exposions la nudité des faits, au point de déclencher une intense polémique sur les réseaux sociaux, entre activistes des droits humains et partisans du déni.

D’ailleurs, ceux-ci comptent des parents de la susdite, encore sous le joug de la domination mentale, comme des milliers de descendants d’esclaves, dénommés Hratin. Malgré l’importance des moyens mis en œuvre pour favoriser l’occultation et le classement sans suite, le Procureur de la république de Nouakchott sud, Ethmane ould Cheibani, finira, le 5 septembre, par recevoir la plainte. Mieux encore, il requiert le dépôt en prison préventive, des auteurs présumés de pratiques esclavagistes, d’exploitation et de maltraitances sur mineure, en l’occurrence la maitresse Lalla Mint Cheikh Ould Jiddou, la mère de Ghaya et le beau-père de celle-ci.

Le communiqué de presse du Parquet général, tel que diffusé par l’Agence mauritanienne d’information (Ami) ordonne l’approfondissement de l’enquête et dénonce les auteurs de propos visant à calomnier la victime ; en effet, aux fins de la contraindre à se dédire, elle fut décrite tantôt comme majeure, tantôt mariée, génitrice d’enfants naturel, voire récidiviste de la fornication, ce dernier détail, émis par un transfuge d’IRA – Mauritanie, acquis au services des renseignements, devant justifier la molestation et la flagellation de la victime.

Pour couronner le complot contre la loi et la crédibilité de l’Etat, situation confortée au fil des décennies de fraude et de faux sur les crimes d’esclavage devant les tribunaux, le juge d’instruction du premier Cabinet de Nouakchott Sud, Ethmane Ould Mohamed Mahmoud, refuse de déposer les prévenus en prison et prend le contrepied du Ministère public. Pire, il leur confie la victime Ghaya Maiga. Ainsi livrée à eux, ses tortionnaires la ramènent aussitôt à Bassiknou, distante d’environ 1400 kilomètres, pour la soustraire à toute publicité à la protection du droit.

Non contents de procéder à une opération d’escamotage sous la contrainte physique, les responsables de l’enlèvement se vantent plutôt du forfait, en publiant les images du voyage qu’ils agrémentent de séquences vidéo où ils exultent d’avoir vaincu l’obstination des militants abolitionnistes. Même Tahya Mint Mohamed, fonctionnaire du ministère de la Justice, l’assistante sociale que l’usage et le devoir assignent à la prise en charge des mineurs, exerçait une forte pression sur la victime, afin de l’amener à se récuser ; avec la complicité de la Commissaire de police Aicha Mint Soueid’Ahmed, elle poussera l’audace jusqu’à demander la levée du contrôle judiciaire visant les trois prévenus.

In Fine, un crime contre l’humanité s’achève en farce jouée par des fonctionnaires, des miliciens de l’hégémonie de naissance et des notables de tribu, au milieu du décor de la duplicité, dont les magistrats et le gouvernement assurent la maintenance.

La gravité de la manipulation et son étalement au grand jour dévoilent la banqueroute structurelle d’une gouvernance qui s’est émancipée de la vergogne. L’évolution de l’affaire Ghaya Maiga souligne, en ce 6 septembre 2019, l’alignement de la loi nationale et des engagements internationaux de la Mauritanie, sur la préservation du tribalisme et de l’ethnicité. Aux promoteurs de l’égalité raciale, de l’impartialité des normes et d’un contrat fondé sur l’universalité du droit, l’alternance tant chantée par les uns et les autres n’apporte plus que désenchantement et frustration. La continuité prévaut.

Alors, oui, la lutte non-violente se poursuit, pour l’avènement d’une République sans esclaves ni maitres, débarrassée de la justice de caste et hors du champ d’influence de l’extrémisme religieux et l’oppression esclavagiste, le nouveau visage de la domination.

IRA – Mauritanie appelle ses sympathisants, compagnons de lutte et adhérents, à resserrer les rangs et faire preuve d’inventivité, sur la voie de la persuasion, des marches, rassemblements et manifestations pacifiques, au nom des milliers de Ghaya Maiga, bafouées, violées et frappées, en silence, depuis des siècles !

Voir  vidéo : https://www.facebook.com/diko.hanoune/videos/10221368789588450/

 

Nouakchott le 08/09/2019

La commission de communication

Source : IRA-Mauritanie