La libération du député et président du mouvement abolitionniste IRA, a été fêtée par ses partisans. Des centaines d’entre eux ont défilé de la prison centrale de Nouakchott jusqu’à son domicile dans la banlieue sud de la capitale mauritanienne.
Mais Biram Dah Abeid est encore marqué par son arrestation le 7 août dernier, la veille du lancement d’une campagne électorale à laquelle il devait participer pour les législatives de septembre 2018. « J’ai été trainé pour la énième fois dans les geôles insalubres des prisons injustement, seulement pour m’empêcher de participer aux élections, a déclaré le député Biram Dah Abeid.
Voilà c’est ce grand défi de l’instrumentalisation du juge qui se plante ici contre la volonté du peuple mauritanien et de l’élite mauritanienne d’arriver à bâtir une véritable démocratie. »
Libéré après 5 mois de détention préventive
Le leader harratin était jugé lundi dernier par un tribunal correctionnel qui l’a condamné à 6 mois de prison pour tentative d’atteinte à l’intégrité d’autrui, suite une plainte d’un journaliste qui l’accusait de l’avoir menacé. Ce dernier a finalement retiré sa plainte.
Le député est sorti libre, car il a déjà largement purgé sa peine après 5 mois de détention préventive. Le parlementaire a d’ailleurs été élu alors qu’il était en prison. Pour lui, le combat continue : « quoiqu’il en soit, je suis déterminé à poursuivre la bataille par la voie pacifique. C’est pourquoi je maintiens toujours ma candidature à l’élection présidentielle 2019 ».
Alors que Biram Dah Abeid sortait de la prison, le porte-parole du gouvernement animait une conférence-débat avec la presse. Sidi Mohamed Ould Maham a saisi l’occasion pour mettre en garde ceux qui instrumentalisent les séquelles de l’esclavage pour porter atteinte à l’unité nationale.
Source : RFI