28 décembre 2018 – C.R.I.D.E.M
Nous sommes en fin d’année 2018, la région du Guidimagha en Mauritanie connaît des turbulences critiques en matière de droits humains.
En effet la communauté soninké ayant un vécu traditionnellement esclavagiste et féodal est en ébullition perpétuelle à cause d’un ordre coutumier foncièrement ségrégationniste et discriminatoire qui défie les lois de la république islamique de Mauritanie. Aujourd’hui des paisibles citoyens conscients de leurs droits légitimes subissent un acharnement inadmissible de la part de certains extrémistes féodalo-esclavagistes dans plusieurs localités soninkés de la région.
Ces nostalgiques d’un régime moyenâgeux s’estiment être des citoyens bénéficiant de Sur-droits au détriment d’une composante d’ascendance sociale considérée comme servile statutairement parlant. En mission obsessionnelle, ces groupes féodalo-esclavagistes semblent bénéficier d’une certaine connivence tacite auprès d’autres cercles écrans bien introduits dans les services étatiques.
C’est ainsi depuis plusieurs mois, certains éléments extrémistes féodaux et leurs suppôts financiers de la Diaspora sillonnent les milieux soninkés en provoquant les membres du mouvement d’éveil citoyen GANBANAAXU FEDDE*.
Depuis plus d’une année, plusieurs cas litigieux liés aux séquelles d’un esclavagisme statutaire dans la communauté, sont signalés dans différentes localités. Nous pouvons noter, Bouanze, Dafor, Mbeydia, Artoumo, Tachott, Diogountoro et Coumba Daw entre autres.
Entre les tentatives d’expropriation foncière ou d’héritage, les mises en quarantaine sociale, l’usurpation provocatrice de lieu de culte et d’autres manœuvres fallacieuses et mensongères, tout y est pour SALIR ET DIFFAMER des citoyens paisibles qui ne veulent VIVRE qu’en Hommes Libres et Dignes selon les dispositions légales contenues dans la constitution de l’État Mauritanien.
Ce qui est plus que troublant, c’est la passivité complice de l’administration régionale à divers niveaux par rapport à ces pratiques injustes bafouant les droits éléments d’une partie des administrés. Nous soupçonnons un parfum de corruption qui serait organisé à en croire les éléments de communication de certains extrémistes féodalo-esclavagistes de la Diaspora soninké en France à travers leurs cotisations de 100 € par participant pour financer leurs basses œuvres (fausses plaintes, accusations fallacieuses et d’autres manigances) .
Le 4 décembre dernier, à Selibaby, ces extrémistes réactionnaires se sont réunis sur un seul mot d’ordre, comment se servir de l’administration étatique pour intimider et harceler ceux qui ne veulent plus vivre sous leur joug féodal (incarné par certains LADINI*) qui humilie et hiérarchise les Droits et la DIGNITÉ dans les affaires publiques .
D’ailleurs, c’est à travers leurs plateformes virtuelles où l’apologie de l’esclavage se fait avec un certain zèle en exploitant certains esprits faibles à l’occasion de mariages ou d’autres rencontres coutumières pour provoquer en défiant l’article 19 de la LOI anti-esclavagiste 2015 – 031.
Par cette lettre ouverte, nous interpellons en TÉMOINS solennellement et nommément les différents corps administratifs, sécuritaires, politiques, judiciaires et civils de la région ou ayant trait à elle. Car cette situation de non droit et de traitement partial entre des citoyens, a atteint son paroxysme avec une certaine imprévisibilité sur la paix civile. Il est urgent que les autorités compétentes garantissent les libertés individuelles et collectives des uns et des autres dans nos contrées villageoises.
Notre alerte citoyenne et fraternelle s’adresse aux personnalités suivantes :
Monsieur Diallo Oumar Amadou, le gouverneur de la région Guidimagha
Monsieur le directeur régional de la sûreté
Messieurs les préfets et les sous-préfets de la région
Messieurs les commandants de Brigade de la région
Monsieur le procureur de la république à Selibaby
Messieurs les cadis de la région Guidimagha
Monsieur Coulibaly Issa, le président du conseil général Guidimagha
Monsieur Amedi Camara originaire de la région (Dafor), ministre de l’environnement et du développement durable
Monsieur Camara Ali Galadio, député Département de Ould–Yengé
Monsieur Djiguily Moctar, député Département de Ould yenge
Monsieur Sidney Sokhona, député Selibaby
Monsieur Amadou Yero Barry, député de Selibaby
Monsieur Mohamed Lemine Lakhwaf, député de Selibaby
Monsieur Ogo Coulibaly, député Département Ghabou
Monsieur El khou Seydina Ali, député Département Ghabou
Monsieur Koréra Mamedi Wagui, le fédéral régional Parti UPR (au pouvoir)
Messieurs les Maires et élus locaux de la région
Monsieur Diawara Issa Mansega originaire de la région (Boulli), député des Mauritaniens de la Diaspora/Europe
Monsieur Idrissa Camara, député Parti Tawassoul, originaire de la région (Hassi Chaggar)
Monsieur AKA Soumare, Maire de Sebkha (Nouakchott), issu de la communauté.
Monsieur Maroufa Diabira, homme politique et avocat, originaire de la région (Diaguilly)
Monsieur Bakary Diabira, en service à la présidence de la république, originaire de la région ( Diaguilly)
Monsieur Camara Seydi Moussa, journaliste et sympathisant abolitionniste, originaire de la région (Dafor)
Monsieur Moussa SOUMARE, cadre IRA–FRANCE, originaire de la région (Selibaby)
Monsieur Ba Amadou, coordinateur régional de l’AMDH
Mouvement pacifique d’éveil citoyen pour l’égalité en Droits et en DIGNITÉ en milieux soninkés.
Ladani : rapports coutumiers de subordination, ségrégationnistes et discriminatoires sur le matériel et l’immatériel en milieux soninkés.
27 décembre 2018
Pour la communication Ganbanaaxu FEDDE, AILE Mauritanie (Amees, Uvds et Armepes-France)