Ainsi, selon le ministre de l’Intérieur de Mauritanie, Ahmadou Ould Abdallah, qui énumère les nouvelles dispositions, « un parti politique qui participe deux fois de suite à une élection municipale sans atteindre un pour cent des suffrages exprimés sera dissous. (Parallèlement), en cas de non-participation deux fois consécutives à un scrutin local, le parti politique sera aussi dissous ».
Tour de force
Actuellement, le pays compte 140 formations pour 4 millions d’habitants, relaie RFI. Une quantité qui divise les mouvances politiques nationales.
C’est le cas par exemple de Ladji Rraoré, le secrétaire général de l’alliance populaire progressiste au Parlement, qui juge ce nombre exagéré : « Les Mauritaniens pensent que les partis politiques, c’est un peu comme des boutiques. Si on veut crédibiliser la démocratie, il faut que les partis soient représentatifs », souligne l’intéressé.
A contrario, les détracteurs de ce nouveau décret ne manquent logiquement pas. Le front de l’opposition (FNDU) a ainsi fustigé par l’intermédiaire d’un communiqué « une décision unilatérale et arbitraire, prise sans concertation avec la classe politique ».
Avant d’expliquer que « quatre-vingts partis (risquaient) d’être dissous ». Pour rappel, ce tour de force gouvernemental intervient à trois mois des élections législatives et municipales.
Source : Le Monde Arabe